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Athlétisme

Si proche et en même temps si loin d'une médaille

Excellente 5e du 100 m des mondiaux, Mujinga Kambundji comble peu à peu l’écart qui la sépare du podium


19 juillet 2022 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Athlétisme » Mujinga Kambundji a confirmé qu’elle appartenait au cercle des meilleures sprinteuses du monde. Sixième des Jeux olympiques de Tokyo, la Bernoise a pris le cinquième rang du 100 m des mondiaux d’Eugene, dans la nuit de dimanche à lundi. Qualifiée de justesse pour la finale après une demie en 10’’96, la Bernoise est montée en puissance pour signer le deuxième meilleur temps de sa carrière: 10’’91. De quoi lui donner le sourire et la rendre fière. «Un rêve s’est réalisé. Le fait de pouvoir disputer une finale mondiale sur 100 m dans un stade plein a autant d’importance à mes yeux que cette cinquième place», a-t-elle lâché.

Médaillée de bronze du 200 m des mondiaux de Doha il y a trois ans, championne du monde en salle l’hiver dernier sur 60 m, jamais Mujinga Kambundji n’avait été si proche du podium mondial de la discipline reine. Il a manqué un dixième à la cinquième femme la plus rapide de la planète pour venir gâcher l’orgie de la Jamaïque, auteure comme attendu d’un triplé avec, dans l’ordre, Shelly-Ann Fraser-Pryce (10’’67), Shericka Jackson (10’’73) et Elaine Thompson (10’’81). Dix centièmes, puisqu’il est question de centièmes dans l’univers étriqué du sprint: un battement de cils loin d’être insignifiant quand on est une athlète de 30 ans évoluant depuis de longues années au plus haut niveau. Là où Simon Ehammer a conquis le bronze en effectuant un bon inférieur (8 m 16) à son record (8 m 45), Mujinga Kambundji est condamnée à descendre son chrono de référence (10’’89). Autre discipline, autre densité, autre réalité.

«Elle en a sous le pied»

D’où cette question que nous avons posée à deux spécialistes fribourgeois du sprint: si proche et en même temps si loin, Mujinga Kambundji décrochera-t-elle un jour une médaille mondiale voire olympique en ligne droite? Pour Pascal Mancini et Gérald Rumo, entraîneur de Coralie Ambrosini au SA Bulle, pas de doute: le potentiel existe. «Elle fait encore des erreurs que certaines de ses concurrentes ne commettent pas», analyse le recordman romand de la discipline (10’’20). «Même si elle a beaucoup bossé, j’ai l’impression qu’il lui manque encore ce petit supplément de volonté par rapport à celles qui la devancent, poursuit Pascal Mancini. Mujinga n’a pourtant rien à leur envier. Elle en a encore sous le pied et peut même grappiller plus qu’un dixième.»

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