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Athlétisme

Groupe E Tour. quand le fondeur s’improvise sprinteur

Nouveauté du Groupe E Tour, le 100 m chronométré a fait sa place au milieu des 10 km du parcours

Groupe E Tour: pourquoi y a-t-il un sprint de 100 m au milieu du parcours de 9 km? Photo Lib/Alain Wicht, Bulle, le 31.08.2022Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

1 septembre 2022 à 23:20

Course à pied » Deux arches bleues. L’une pour lancer cette «course dans la course», l’autre pour couper la cellule et l’effort. Nouveauté depuis cette année sur le Groupe E Tour, le sprint de 100 m a trouvé sa clientèle. Dans cette portion chronométrée qui aboutit sur un classement de la spécialité, les approches sont toutefois sensiblement différentes.

La preuve sur le terrain, mercredi à Vuadens. D’abord, il y a les fondeurs, les vrais, une caste bien réglée pour laquelle il est inconcevable de se griller à 1,5 km de l’arrivée. Dans leur sillage, on retrouve quelques téméraires qui haussent poliment le tempo, pour la forme. Et puis, essentiellement dans la deuxième partie du peloton, il y a les exceptions: ceux qui jouent le coup à fond.

«On s’est rencontré au premier sprint. Depuis, on court tout le long ensemble»
Fabrice Druey

Fabrice Druey et Jean-Sébastien Weiss, arrivés en 167e et 166e positions (sur 291 hommes) de la troisième étape, sont là pour ça. Le Broyard de 37 ans et le Gruérien de 36 ans ne se quittent plus. Pourtant, ils ne se connaissaient ni d’Eve ni d’Adam avant le lancement de cette 10e édition. «On s’est rencontré au premier sprint. Depuis, on court tout le long ensemble», sourit Fabrice Druey, qui porte le maillot de leader. Portait, plutôt. Le parcours de Vuadens a permis au triathlète Jean-Sébastien Weiss de s’emparer pour un dixième de la première place. «Je ne compte pas lui laisser plus d’une victoire», lance son dauphin, bien décidé à récupérer son bien au plus tard le 14 septembre.

En garder sous le pied

Introduit à la Stierenberglauf également, le concept est destiné en premier lieu aux seconds couteaux. «L’occasion pour les rapides qui ne jouent pas forcément la gagne de viser quelque chose d’autre», expliquait début juillet Christophe Otz, directeur de Sport Plus, entreprise qui a testé la nouveauté sur son épreuve phare: le BCN Tour. C’est en terres neuchâteloises, justement, que Fabrice Druey a vu naître sa vocation. «Des collègues m’ont parlé de cette histoire de sprint. Je m’y suis essayé et… j’ai gagné le classement final! Il faut dire que la concurrence y était moins féroce que sur le Groupe E Tour», souligne le scientifique installé à Saint-Aubin (FR).

La course à pied? Oui, mais sans plus. Joueur au Unihockey Club Payerne, Fabrice Druey s’entraîne baskets aux pieds pour pouvoir aller au bout de la dizaine de kilomètres au programme chaque mercredi, condition sine qua non pour valider son temps sur 100 m. «J’en garde sous le pied afin de pouvoir accélérer lorsqu’il y a le sprint, que je découvre sur le moment. Mais il faut quand même avoir un certain rythme. Car si tu attends trop, tu te retrouves à slalomer entre les gens», explique l’homme qui a bouclé le premier 100 m du Tour en 10’’40.

Que Pascal Mancini et les autres spécialistes sur piste du canton se rassurent: «Nous partons lancés, contrairement à eux. En plus, le sprint de Chiètres était en descente!»

Pas pour tout le monde

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