1382 marches au pas de course. j'ai testé pour vous la Tzampata

Course à pied » Chemin Saint-Jost: le troisième des six secteurs d’escaliers. Une vue à couper le souffle, c’est le cas de le dire, et un sommet d’humilité, sinon d’humiliation, pour moi. La chapelle de Lorette n’est pas loin: elle invite à prier pour mon salut alors que mon cœur s’impatiente de sortir prendre l’air – et bam, et bam, dans la poitrine! Mes oreilles sont bouchées: quoi de plus normal, ne sommes-nous pas au moins 53 m au-dessus du niveau de la Sarine? Quant à mon cerveau, il a senti le sang affluer d’un coup, d’un seul, jusqu’à devenir le témoin d’un bourdonnement pesant, à la longue.

J’ai besoin de me coucher mais ne le ferai pas. Par fierté, sans doute. Et parce que les deux courageux qui m’accompagnent, un père de famille et sa fille de 12 ans et demi qui finira par remporter le classement de sa catégorie, bravo Elisa, semblent autrement mieux s’accommoder de la souffrance, si souffrance il y a chez eux. Je finis un grand verre d’eau et reprends à peine mes esprits quand on me fait remarquer que je suis «tout jaune.» Jaune, la couleur des cocus: mon corps m’aurait-il trahi?