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Athlétisme

Pascal Mancini. coach, rival et coéquipier

Entraîneur de Bradley Lestrade, Pascal Mancini fait partie du même relais que son poulain aux européens

Pascal Mancini( en rouge) est le coach de Bradley Lestrade mais aussi son coéquipier du relais, Les voici à l’entrainement du relais Photo Lib/Alain Wicht, Colombier le 29.07.2022Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

17 août 2022 à 20:54

Temps de lecture : 1 min

Athlétisme » Demi-finaliste des 100 m mardi soir à Munich, Pascal Mancini n’en a pas encore fini avec les championnats d’Europe. Sauf petit bobo ou énorme surprise, le Staviacois foulera le tartan du Stade olympique pour la troisième fois en cinq jours à l’occasion de l’épreuve du 4 x 100 m. Demain à 10 h 00, pour peu que le sélectionneur Patrick Saile reconduise l’ordre de passages du meeting de Stockholm, le capitaine du relais helvétique transmettra le témoin à Bradley Lestrade au bout du premier virage. La connexion entre le Fribourgeois aux 33 printemps et le Neuchâtelois de 21 ans ne s’arrête pas à l’équipe de Suisse, encore moins à un tube de 13 cm de circonférence.

Depuis 2019, le coach Mancini s’occupe du talentueux athlète Lestrade. Une relation polymorphe que les deux potes ont pris le temps de raconter sur une terrasse de Colombier (NE), là où ils transpirent régulièrement, quelques jours avant de mettre le cap sur la Bavière. «Bradley était tout freluquet et son meilleur chrono sur 100 m était 11’’73 lorsqu’il a débarqué dans ma team. J’ai tout de suite décelé un gros potentiel, or il lui manquait passablement d’explosivité, d’où le choix de mettre l’accent là-dessus», explique le Broyard. «Trois ans plus tard, il est l’un des meilleurs sprinteurs du pays, avec un record personnel en 10’’29! C’est assez dingue de se dire que nous allons participer ensemble à un grand championnat.»

Pascal le grand frère

Aussi bon sur les bancs de l’Université de Neuchâtel – «il ne fait que des 5,5 et des 6», dixit Mancini – que dans un stade, l’élève progresse tant et si bien qu’il talonne déjà le maître. «Je sais pertinemment que le jour où il va me dépasser pour de bon se rapproche. Il m’a d’ailleurs déjà battu quelques fois», relève, bon pédagogue, Pascal Mancini, sacré champion de Suisse en ligne droite à Zurich, en juin dernier, devant Timothé Mumenthaler et Bradley Lestrade. Dans les grands rendez-vous, le patron reste l’aîné. Pour l’instant… «Honnêtement, je préférerais qu’il coure plus vite que moi. C’est mon job de coach qui prime», assure le Romand le plus rapide de tous les temps (10’’20). «Mais plus je lui donnerai de fil à retordre, plus il se montrera performant. Si je continue ma carrière, c’est aussi pour ne pas laisser mes athlètes se reposer sur leurs lauriers.»

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