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Société

Une Welsch «star» à Zurich

La Fribourgeoise Laurence Antiglio dirige trois boutiques à Zurich. Rencontre pleine de charme

Laurence Antiglio, fondatrice des boutiques « Vestibule » Photo Lib/Alain Wicht, Zurich, le 31.05.2021Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

5 juin 2021 à 13:55

Mode » Une classe! Folle! Sur cette terrasse, au cœur du nouveau quartier Europaallee à Zurich, il souffle comme un vent de fraîcheur. Impression qui n’est en rien due à ce plan d’eau artificiel situé juste à côté. Dans ce paysage furieusement urbain, nous sirotons une Mineralwasser avec toute la gaieté qui s’impose. Laurence Antiglio parle, rit, tandis qu’un photographe s’en donne à cœur joie. Elle se raconte tout en guettant du coin de l’œil l’objectif. La maîtrise de l’image est discrète, le charme, lui, absolu. C’est sans doute ce mélange qui fait la force de cette quadragénaire fribourgeoise. Installée depuis plusieurs années à Zurich, elle y a ouvert trois boutiques de vêtements et accessoires. Un petit empire qu’elle dirige avec son mari et surtout avec classe.

Famille

Née le 10 juillet 1973. A grandi à Fribourg. Une sœur. Mariée à Filippo. Deux enfants, Carlo, 8 ans, et Georgia, 6 ans. Habite à Zurich.

Formation

Collège Sainte-Croix puis Ecole hôtelière en section management. A travaillé six ans chez Unilever. Master à l’Institut français de la mode à Paris. A ouvert sa première boutique en 2005 à Zurich. En compte aujourd’hui trois.

Hobbies

Pilates, théâtre. Basketteuse dans une autre vie.

 

Laurence, vous dirigez trois boutiques à Zurich. Comment avez-vous vécu ces derniers mois marqués par la pandémie?

C’était difficile en matière de ventes, évidemment, car nous n’avons pas pu tout basculer sur notre webshop. Le site internet, nous l’avons créé, à la base, dans le but de nous offrir une vitrine supplémentaire. Mais les priorités, avec le Covid, ont changé. Nous avons dû mettre rapidement en ligne de nombreux articles. Notre équipe, que j’appelle les Vestibulettes, elles sont dix, ont également dû travailler de manière différente. Tout le monde a mis la main à la pâte en préparant les commandes, etc. Mais nous n’avons, de loin, pas réalisé notre chiffre d’affaires prévu.

Ce qui ne vous a pas empêché d’ouvrir une troisième boutique ce printemps.

Parce que c’était déjà prévu, les contrats étaient signés avant le Covid. Et puis, nous voulions le faire car nous croyons à ce nouveau quartier d’Europaallee, ici à Zurich, et nous avons réduit un peu notre investissement et nos frais tout en privilégiant des vêtements durables et écologiquement responsables. Nous avons ouvert en décembre avant de devoir fermer en février et cela durant deux mois. Ces mois de fermeture ont été assez difficiles psychologiquement. Ce qui nous coûte cher, c’est la marchandise et il nous manque deux mois de vente sur une saison qui en dure six.

Vous avez appelé vos boutiques Vestibule. Pourquoi?

Mon concept initial, et qui n’a pas changé, est d’amener une french touch (touche française, ndlr) à Zurich. J’ai vécu à Paris et j’avais envie d’apporter cela. Il fallait donc trouver un nom français facile à prononcer en suisse allemand. Je souhaitais aussi créer un univers donnant l’impression d’entrer chez quelqu’un, raison pour laquelle il y a des meubles, des fauteuils, etc. dans nos boutiques. Il est important qu’on s’y sente bien.

Comment s’est passée votre intégration à Zurich?

Je m’attendais à devoir beaucoup plus ramer, étant donné que je ne viens pas de cette région, mais en réalité, les clients ont rapidement répondu présent et ont été curieux de découvrir nos marques. C’est d’ailleurs ce que j’aime à Zurich. Les gens sont ouverts aux propositions. Et puis, j’ai été soutenue par les médias, des magazines de mode ont parlé de nos boutiques.

Vous maîtrisez bien le suisse allemand?

Je parle couramment allemand mais je fais rire tout le monde quand je passe au suisse allemand.

«Je fais rire tout le monde quand je passe au suisse allemand»

Laurence Antiglio

La Suisse romande vous manque-t-elle parfois?

Ce qui me manque, parfois, c’est le côté chaleureux. Je ne suis malheureusement pas très ponctuelle mais j’essaie de m’améliorer, c’est le combat de ma vie (elle rit), et ici, c’est assez mal vu. Tout comme la bise qu’on ne fait pas.

Que faites-vous concrètement?

Je ne fais plus de vente, faute de temps. Je n’ai pas fait ce travail principalement pour cela mais parce que j’aime les vêtements, l’image, la mise en scène. Je touche un peu à tout. Je suis devant, derrière l’objectif pour tout ce qui concerne notre webshop et je m’occupe aussi de nos nouveaux projets, de la décoration des boutiques, etc. Mon job, ce sont aussi et surtout les achats car nous travaillons avec une cinquantaine de marques. Je voyage donc surtout à Paris, mais aussi à Milan, à Munich ou à New York, où je me rends dans des salons, showrooms (expositions).

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