Logo

Société

Dreadlocks blancs et musique noire. une offense culturelle?

A Berne, un concert de reggae a dû être interrompu après des critiques liées à l’«appropriation culturelle». Le point de vue de Gilles Dupuis, programmateur à La Spirale et batteur dans un collectif afro-beat.  


Raphaël Kadishi

Raphaël Kadishi

28 juillet 2022 à 19:05

Temps de lecture : 1 min

Ce sont des questions qui, à l’heure de la mondialisation culturelle, ne cessent de ressurgir. On se souvient de l’affaire Amanda Gorman, du nom de cette jeune poétesse afro-américaine dont l’éditeur néerlandais avait confié le texte à une traductrice blanche, soulevant une vive indignation. Les cultures peuvent-elles dialoguer sans perdre leur essence? Existe-t-il une «culture pure» dont un peuple serait le seul dépositaire, et dont toute réinterprétation par d’autres ne serait que récupération? 

Cette «appropriation culturelle», souvent vécue comme offensante, est revenue sur le devant de la scène le 18 juillet dernier, à la Brasserie Lorraine, à Berne, où le show du groupe de reggae Lauwarm a été interrompu à l’entracte. «Pendant le concert, plusieurs personnes nous ont approchés indépendamment et ont exprimé leur malaise face à la situation. Après une conversation avec le groupe, nous avons décidé ensemble d’annuler le concert», a écrit l’organisateur sur sa page Facebook une semaine plus tard. En cause: les membres du groupe, tous blancs, portaient pour certains des vêtements d’inspiration africaine, tandis que deux étaient coiffés de dreadlocks. Un affront à la culture reggae?

La réaction de Gilles Dupuis, programmateur de La Spirale à Fribourg et batteur de Professor Wouassa, un collectif lausannois d’afro-beat en tournée cet été avec son troisième album. 

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique

Société

Edition 5.0. Innovation éditoriale: les systèmes transforment le paysage de l’information moderne

Dans l’univers dynamique de l’édition, les systèmes éditoriaux se distinguent en facilitant la collaboration, en optimisant la production grâce à l’automatisation, et en assurant une diffusion personnalisée et sécurisée. Ces outils, en constante évolution, s’imposent comme des partenaires essentiels pour répondre aux défis toujours plus diversifiés du secteur de l’information contemporain.