Troyes, cité des amours romantiques

Découverte » A Troyes, dit-on, le cœur bat plus fort! Il est vrai qu’en se promenant dans les rues à colombages de cette charmante cité lovée dans une boucle de la Seine et parcourue d’anciens canaux, on se prend à rêver d’amour.

Le cadre romantique des terrasses ombragées, le dédale des rues piétonnes jouant à cache-cache avec l’histoire, les cadenas des amoureux se promettant un amour éternel, tout semble avoir été pensé pour que les esprits chavirent. Jusqu’à ce Cœur de Troyes immense, ciselé par un couple d’artistes du département de l’Aube, qui s’enflamme à l’approche des touristes sur le quai des Comtes de Champagne, à l’épicentre de la ville.

Harmonie

Assurément, Troyes séduit. Par son architecture d’abord. L’entrelacement des maisons à pans de bois présente une harmonie stylistique exemplaire, respectueuse des codes du XVIe siècle: les toits à pignon sont très pointus en signe de richesse, les sablières horizontales de la charpente, abouts de poutres et autres poteaux corniers sont richement décorés. Ce patrimoine extraordinaire a été caché dès le XVIIe siècle par un crépi protecteur destiné à ralentir les incendies. L’état originel des maisons n’a été retrouvé que dans les années 1960, lors d’une vaste campagne de restauration (lire ci-contre). Et les pigments d’origine, souvent vifs et colorés, n’ont été réintégrés que depuis une trentaine d’années.

Dans l’étroite ruelle des Chats, autrefois plutôt malfamée, les maisons ont pris une telle inclinaison avec les siècles que le poète local Lucien Morel-Payen a un jour confié qu’elles étaient «tombées amoureuses les unes des autres», nous raconte la guide conférencière Sylvie Coulonval. Véritable «décor de cinéma», le quartier attire régulièrement les tournages, comme récemment celui des Trois mousquetaires avec Vincent Cassel, un film attendu en salle pour 2023.