Swiss Tattoo explore la «suissitude dans la peau»

Beau livre » Cette magnifique poya grimpant un dos plutôt qu’une montagne, dessinée par Johann Morel, ne peut que susciter l’admiration. Comme ce formidable skieur en combinaison fromage réalisé par David Mottier. Les deux tatoueurs travaillant à Riaz font partie des professionnels que Clément Grandjean a rencontrés pour Swiss Tattoo. Dans ce beau livre, richement illustré évidemment, le journaliste s’est demandé s’il y avait un tatouage helvétique. Au fil des pages, on observe les créations de ces encreurs sur derme, les motifs épurés ou foisonnants, sombres, sobres ou colorés. Et, par touches, le lecteur trace les contours de cette pratique artistique dans notre pays, comptant certains des noms les plus connus au monde.

Pourquoi vous êtes-vous intéressé au tatouage?

Clément Grandjean: Ce sujet m’intrigue depuis toujours, car il est un peu mystérieux, un peu tabou. Le fait de voir ces dessins qui bougent avec le corps m’a toujours titillé. Cette curiosité a trouvé un deuxième écho quand j’ai étudié l’histoire de l’art à l’université et que j’ai constaté que le monde académique ne s’intéressait pas du tout à cette pratique. Pour moi, ce livre était un bon moyen de poser toutes les questions auxquelles je n’avais pas trouvé de réponse dans la littérature ou dans la presse.