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Société

Sophie Marilley incarnera deux rôles successifs à l'Equilibre

La mezzo-soprano est la soliste du diptyque La Voix humaine et L'Heure espagnole, à voir dès jeudi

Le NOF présente « La Voix Humaine «  "Elle" Sophie Marilley Photo Lib/Alain Wicht, Fribourg, le 23.12.2022Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

Raphaël Kadishi

Raphaël Kadishi

28 décembre 2022 à 12:41

Equilibre » Dans les deux ouvrages lyriques à l’affiche, Sophie Marilley tient le premier rôle. La mezzo-soprano est la voix féminine de la grande production du tournant de l’an du Nouvel Opéra Fribourg. Dans La Voix humaine, elle est même seule en scène pendant près de 40 minutes. Dans L’Heure espagnole, quatre voix masculines l’accompagnent. Un «sacré défi», avoue la chanteuse fribourgeoise, mais particulièrement stimulant: après avoir brûlé les planches de Powder Her Face, précédente et fiévreuse production du NOF, elle imposera sa présence scénique et vocale dès jeudi sur le plateau d’Equilibre, à Fribourg. Cinq représentations des deux ouvrages sont prévues.

«Nous associons deux opéras qui à la base n’ont rien à voir l’un avec l’autre», commence Béatrice Lachaussée, metteuse en scène du spectacle. La Voix humaine d’abord, signée par Poulenc en 1958, est intitulée «tragédie lyrique»: elle met en musique une rupture amoureuse au téléphone. L’Heure espagnole de Ravel, qui date de 1907, se joue sur «un livret plus pétillant et léger». Deux genres pour une traversée: «Avec La Voix humaine, on sait que ça va faire mal, il faut y aller, se jeter dedans. Je suis très contente d’avoir quelque chose de joyeux et de truculent après, ça me fait du bien», apprécie Sophie Marilley. Son personnage finit ainsi par «s’en sortir» et «reprendre le pouvoir sur sa vie».

«Ces deux pièces parlent du manque affectif et du désir de connexion dans une relation»
Béatrice Lachaussée

En attendant, «Elle se fait quitter par l’homme qu’elle aime, décrit Béatrice Lachaussée. C’est la dernière fois qu’elle lui parle.» Hier comme aujourd’hui, avec ses coupures, ses blancs, l’absence physique de l’être aimé, l’impossibilité de le toucher, «le téléphone est l’appareil le plus impropre à traiter des affaires de cœur», image la metteuse en scène française. La conversation est difficile, elle sera définitivement interrompue. C’est l’écrivain Jean Cocteau qui avait imaginé ce monologue théâtral, avant que Francis Poulenc ne s’en empare comme livret et traduise musicalement tous les registres de la passion et du désespoir. L’œuvre exige une forte personnalité d’actrice, et pas seulement une voix. Les répliques de l’homme sont seulement sous-entendues, c’est le personnage d’Elle qui doit «tenir toute la tension psychologique».

Amants cachés

Puis, après vingt minutes d’entracte, L’Heure espagnole infusera sa veine pétillante d’opéra-comique. Le livret, écrit par Franc-Nohain comme un vaudeville, fait défiler son intrigue légère, ses amants cachés dans le placard et ses rebondissements. Mais en termes de placards, il s’agit plutôt d’horloges. Car Concepción est l’épouse d’un horloger, Torquemada (Gilles Ragon). Elle reçoit ses amants (interprétés par Alexander Sprague, Michael Wilmering et Alexandre Diakoff) à la boutique, pendant que son mari révise des mécanismes à l’extérieur. «Les amants en question ne font pas tellement l’affaire. L’amour aura un visage inattendu», sourit Béatrice Lachaussée.

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