Simon, skieur dessinateur

Montagne » Le ciel est bleu, la neige bien blanche. Le soleil radieux. De quoi faire briller son petit chalet. En cette fin de matinée, Simon Charrière semble émerger tranquillement mais sûrement.

Le teint légèrement hâlé. De ceux qui ont récemment profité du grand air. Donc, en cette jolie matinée de mars, il rejoint sa tanière, près de Chamonix. C’est là qu’il vit. En hiver du moins. L’été, il surfe ou fait de la voile. Ou de la plongée, du skate, du vélo, de l’escalade. Ou autre chose de sympa. Architecte de formation, aujourd’hui skieur dessinateur ou skieur tout court, ce trentenaire qui a grandi à Pensier est un petit veinard qui a fait de ses passions son job. Il rit quand on le lui fait remarquer, mais il acquiesce en pointant du doigt le mont Blanc. Tout en précisant que, pour en arriver là, il a fallu se bouger le bonnet. Car derrière cet air paisible et cette cool attitude se cache un amoureux de la montagne bien organisé, un peu modeste et toujours en quête d’une idée sympa. Comme lui…

Simon, vous avez grandi au bord d’un lac. D’où est venue cette passion pour la montagne?

Je voyais quand même les montagnes depuis chez moi, le Gantrisch, les alpes bernoises, etc. Je m’en suis rapproché grâce à l’escalade. Je me suis ensuite inscrit à la section fribourgeoise du Club alpin. La passion est née. Avec des potes, nous allions grimper durant les week-ends, on se retrouvait dans un local et c’était cool!

Vous habitez, durant les mois d’hiver, dans la région de Chamonix. Racontez-nous une journée type?

Alors par exemple, hier j’ai fait une randonnée à ski avec des potes et ma copine, puis nous avons bu un verre sur une terrasse. J’ai ensuite dessiné avant d’aller dans des bains à proximité et de manger une fondue. J’aime soit aller en montagne, soit faire du surf et travailler avant ou après. Je mène une vie un peu intuitive tout en étant organisé même si on ne dirait pas, comme ça (il rit). Je respecte les gens, je respecte mon job donc je sais être parfois un peu sérieux.

La belle vie!

Oui mais ce n’est pas venu tout seul! Je me suis aussi battu pour en arriver là. Pour faire du ski, il faut s’entraîner, contacter des gens et dessiner, quand même. J’ai aussi conscience d’avoir la chance d’être en pleine forme.

Quand avez-vous décidé de mêler vos passions pour le ski, la montagne et le dessin?

Tout s’est fait naturellement. J’ai quitté mon travail car j’en avais un peu marre de ne pas pouvoir skier autant que je le voulais. Je dessine depuis que je suis enfant et j’adorais être dans la nature. Lorsque j’ai découvert la montagne, j’ai commencé à faire plusieurs dessins s’y rapportant, des skieurs, des grimpeurs, etc. Puis, j’ai réalisé des affiches pour une compétition de ski en Valais, à Zinal, que j’adore et où j’ai vraiment appris à faire du ski freeride. J’ai vraiment aimé ça, cette sensation. Tout s’est ensuite enchaîné. Ça fait aujourd’hui plusieurs années que j’en vis.