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A saute-frontière

Seconde mise pour Campione d’Italia

L’ancienne petite Monte-Carlo enclavée en terre helvétique se reprend après la faillite de son casino

Depuis 2007, le casino a emménagé dans cet imposant bâtiment conçu par Mario Botta.

4 août 2022 à 04:01

A saute-frontière (3/5) » Enclaves, villes sœurs ou villages coupés en deux, ces localités défient la frontière de la Suisse.

On peut facilement imaginer l’âge d’or de Campione d’Italia, il y a 40-50 ans. L’enclave italienne en territoire suisse reste magnifique, nichée sur le bord des eaux émeraude du lac Ceresio, avec vue féerique sur les montagnes. Des sculptures en bronze et des fontaines en pierre embellissent la promenade le long du lac. Et bien sûr, au cœur de la petite commune trône la «plus grande maison de jeu d’Europe», créée en 1933, un des plus vieux casinos d’Italie.

Le bâtiment de la maison de jeu – où elle a emménagé en 2007 – est-il aussi horrible que le prétendent ceux qui l’ont baptisé l’«écomonstre» de Mario Botta? La structure couleur sable de 55 000 mètres carrés, haute de neuf étages et sans fenêtre, est en tout cas impressionnante. Après trois ans de fermeture – le Tribunal de Côme en a décrété la faillite le 27 juillet 2018 –, le casino de Campione d’Italia a rouvert fin janvier.

A la fin de la promenade, au bar Campione, un septuagénaire d’origine fribourgeoise qui vit dans la commune italienne depuis plus de 30 ans – son épouse en était native – se souvient. «Autrefois, pour éviter la dépendance, les résidents de la commune pouvaient jouer une seule fois par an, le 31 décembre. A l’époque, l’économie tournait autour de cette poule aux œufs d’or; la majorité des gens travaillait pour le casino.» Campione et sa maison de jeu étaient glamours. «Il y avait de grands concerts, des artistes italiens étaient invités, des milliers de personnes venaient les écouter.»

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