Quatre roues pour nos amis à 4 pattes

Intyamon» En haut du petit chemin, stationnés à côté de la maison de campagne, non loin de la lisière de forêt bordant le lac de Montbovon, deux camping-cars blancs se font face. Le premier est tout ce qu’il y a de plus tendance. Il sert aux expéditions familiales. De loin comme de près, l’autre véhicule a, lui aussi, tout du modèle classique. Il faut franchir la toute petite porte pour percer son mystère. Des ciseaux plus nombreux que dans un salon de coiffure, une tondeuse dernier cri, un long tuyau qui fait office de sèche-poils, des shampooings: bienvenue dans l’univers décoiffant de Cabotine.

C’est dans ce quatre-roues aménagé que Katharina Burnand toilette chiens, chats ou encore lapins. Concept inédit en Suisse romande à sa création il y a trois ans, le salon itinérant a fait des émules mais surtout ses preuves.

Comment est née cette idée de salon itinérant?

Katharina Burnand: Cela faisait plus de 20 ans que j’y pensais. J’ai toujours voulu travailler avec les animaux, mais n’étant pas studieuse, devenir vétérinaire n’a jamais été une option. J’ai travaillé comme employée de commerce, jusqu’au moment où les enfants sont arrivés. Ils ont grandi et gagné en indépendance si bien que j’ai pu lancer ma reconversion. Je me suis formée entre 2015 et 2018 pour ouvrir Cabotine à l’été 2019.

Et six mois plus tard, le Covid!

Il y a eu le premier lockdown, période durant laquelle on m’a diagnostiqué un cancer… On m’a tiré deux fois le frein à main, mais j’ai décidé de continuer tranquillement, histoire de faire autre chose que juste être malade. Je n’ai plus la même énergie qu’avant, mais tout va bien. Je suis en phase de rémission.

Malgré ces péripéties Cabotine n’a pas tardé à trouver son public. Etonnée?

Dans la vallée, le premier salon de toilettage est à Zweisimmen. Longtemps, j’étais toute seule dans le coin. La demande existait.