Toussaint » On connaissait les doulas qui accompagnent les jeunes mamans lors de la venue au monde de leur nouveau-né, on connaît moins les doulas de fin de vie, qui assistent mourants et proches endeuillés. Venue des pays anglo-saxons, la pratique se démocratise également en Suisse, où ces spécialistes du deuil deviennent une offre complémentaire au suivi palliatif à domicile. Une façon aussi de préparer et de vivre le deuil comme il se doit.
A la Toussaint, les fleurs ont quitté les cimetières
«Nous comptons 35 membres actifs et 22 membres passifs dont une grande majorité de femmes. Et l’engouement pour la formation – près de 40 nouvelles recrues par an – est très important», se réjouit Geneviève Anderfuhren, coprésidente de l’Association Doulas de Fin de Vie Suisse. L’enthousiasme se traduit aussi dans la demande de plus en plus forte: «C’est une profession émergente, mais à moyen terme, certaines pourront en vivre complètement», augure la résidente du Val-de-Travers.
Active dans l’accompagnement de fin de vie depuis quarante ans, bien avant que le terme de doula ne débarque, elle en retrace l’origine: «Son étymologie vient du grec ancien et signifie servante.» Cette fonction, attribuée généralement à la femme, existe depuis longtemps, aussi en Suisse: «J’ai retrouvé dans d’anciens écrits valaisans la description de la Marguerite, une femme qui assistait les accouchements et faisait les toilettes mortuaires.»