Une invitation à revisiter la Ville Lumière et ses reflets dansant dans les eaux de la Seine. Spectacles, bars, restaurants, théâtres… On trouve de tout sur les péniches des quais parisiens.
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6 février 2024 à 13:15
Certaines ont été transformées en librairie, d’autres en lieu de concerts, une autre encore propose salle de théâtre ou ciné-club… Sans compter celles qui font office de café-restaurant dans un cadre insolite, ou plus carte postale, au cœur de la Cité et sur fond de cathédrale Notre-Dame. Elles, ce sont les péniches qui bordent discrètement la Seine, hantent les canaux et apparaissent ici et là, comme par enchantement, le long des nombreuses voies fluviales de la Ville Lumière.
Ces péniches fendant les eaux au ralenti font partie intégrante de l’imaginaire parisien. Elles jouent aussi un rôle feutré, mais très concret, acheminant entre autres chaque année plus de 3 millions de tonnes de céréales, depuis ou via le bassin parisien, en direction de la Normandie, du Havre et de la Manche.
Au fil des ans, peut-être lassées par cet incessant manège fluvial, certaines ont choisi de rester à quai et ont changé de fonction. Il est par contre assez rare que le visiteur ose franchir la passerelle métallique grinçante et intimidante le menant des pavés et de la terre ferme jusqu’au ventre mystérieux de ces lourdes embarcations.
Au pied de l’île de la Cité et en remontant le cours du fleuve depuis le quai de Montebello et peu après avoir dépassé la hauteur de la cathédrale, voici la péniche Nouvelle Seine: depuis 2013, elle propose pièces de théâtre dans une salle de 120 places avec fauteuils de velours rouge et cadre sélect, concerts, bar et restaurant. Bien des guides la mentionnent parmi les favorites. Elle mérite un arrêt, même dans cet épicentre du Paris touristique et des batobus s’activant aux alentours.
Des embarcations plus singulières sont à aborder plus loin, après être passées sous plusieurs ponts célèbres: celui, très étroit, de l’Archevêché, puis ceux de la Tournelle et de Sully, donnant tous deux sur l’île de Saint-Louis. Après une bonne promenade sur l’esplanade du quai Saint-Bernard, voilà le Jardin des Plantes. Autre réalité juste avant le pont d’Austerlitz, près de la gare éponyme et envahi par le vacarme automobile: la toute blanche péniche Waliby, rebaptisée Péniche du cœur, est – pour information – un centre d’hébergement d’urgence, créé en 1993 par les Restos du Cœur.
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