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Société

Notre conquête spatiale, ici

La première Semaine de l’architecture aura lieu du 9 au 15 mai à Bâle. La Biennale se place cette année sous le signe des espaces réels


Aurélie Yuste

Aurélie Yuste

21 mars 2022 à 12:35

Temps de lecture : 1 min

Evénement » Comment la mondialisation, la numérisation, la migration, les changements climatiques et la pandémie influencent-ils spatialement notre quotidien urbain? Voilà la vaste question que va aborder la première Semaine de l’architecture, qui se déroulera du 9 au 15 mai à Bâle. Cette Architekturwoche Basel AWB prend la forme d’une Biennale au programme varié allant d’ateliers à la projection de films en passant par des expositions et des rencontres avec des professionnels. Elle est destinée tant aux novices qu’aux experts. Ce n’est pas un hasard si cet événement est né dans la cité au carrefour de trois pays. «Bâle est considérée comme la capitale de l’architecture en Suisse. De nombreux échanges culturels y ont lieu, mais surtout tout le discours sur le développement urbain est matérialisé dans la ville», explique Chrissie Muhr, directrice artistique de ce rendez-vous.

Pourquoi avoir choisi le thème des «espaces réels» pour cette première édition?

Chrissie Muhr: Le premier aspect de ce thème se réfère à notre situation hybride mêlant le virtuel et le physique, dont le développement a été accéléré pendant la pandémie. Lors du semi-confinement, nos vies quotidiennes étaient imprégnées de virtuel, mais cette expérience nous a aussi donné une nouvelle perspective pour appréhender les espaces réels: nous pouvons désormais voir quelles qualités ils doivent revêtir, des qualités que nous avons ignorées par le passé ou dont nous ne connaissions pas l’existence. Deuxièmement, nous pouvons comprendre ce thème dans le sens qu’il n’y a pas d’espace réel, qu’il n’y a pas une seule réalité dans un espace, mais plusieurs réalités qui coexistent. Ce concept parle de nous en tant que communauté, du vivre-ensemble et des défis qu’il représente. Troisièmement, nous sommes vraiment dans l’espace de Bâle. Nous voulons ancrer les grandes questions comme le changement climatique ou la numérisation dans des situations concrètes et les rendre accessibles à travers la ville.

Les architectes évoquent certainement ces questions entre eux. Pourquoi vouliez-vous impliquer le public?

Nous voulions montrer que l’espace autour de nous nous influence et nous touche mais aussi que chacun d’entre nous peut avoir une influence sur cet espace. Cette influence engendre une responsabilité du public, par exemple celle de demander aux architectes de traiter certains défis actuels. Généralement, nous avons une définition étroite de l’architecture que nous lions aux immeubles, au bâti d’une ville. Mais cette notion est davantage que cela. L’architecture, c’est la société, c’est l’espace habité. Elle tient compte du visible et de l’invisible, du bâti, du non-bâti… Elle englobe différentes réalités et des potentiels présents mais que peut-être nous ne voyons pas encore. En la pensant de manière plus large, elle est plus accessible et plus visible pour les gens. L’architecture parle de nous. Elle concerne tout notre environnement spatial: construit, social, culturel, politique, économique, écologique.

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