La neige artificielle (ou «neige de culture») est obtenue en pulvérisant de fines gouttelettes d’eau dans l’air, par temps froid, au moyen d’enneigeurs munis de petites buses: les fameux «canons à neige». Ces minuscules gouttelettes gèlent dans l’air, à la sortie des buses, formant alors des particules ayant l’aspect de petites billes de glace. Ainsi les enneigeurs ne fabriquent pas d’étoiles et ne peuvent pas créer de jolis flocons! Pour autant, ils permettent de constituer des couches de neige consistantes sur les pistes de ski.
La production de neige artificielle est optimale lorsque l’air est sec et très froid. En se déposant au sol, les particules forment des accumulations de neige compacte qu’il faudra répartir sur les pistes de ski pour constituer la couche de base, pour restaurer des zones dégradées, ou encore pour compléter l’enneigement naturel. Ainsi, la production de neige artificielle nécessite l’intervention des dameuses.
Les premiers enneigeurs d’Europe ont été testés dès 1963 en Suisse; mais c’est seulement à la fin des années 1980 que les installations d’enneigement artificiel se sont multipliées dans les Alpes. En 2022, les enneigeurs équipaient 90% des pistes en Italie, 54% en Suisse et 37% en France (où le domaine skiable de l’Alpe-d’Huez compte à lui seul plus de 1000 enneigeurs!). Cependant, l’enneigement artificiel est parfois décrié, étant jugé préjudiciable à l’environnement. En réponse à ces griefs, les ingénieurs tentent actuellement de minimiser la consommation énergétique des installations…