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L'hyperconnectivité, un problème?

Décriée, l’hyperconnectivité fait partie de notre quotidien. Et si on arrêtait la culpabilisation?

Alors qu'il est devenu quasiment impossible d'empêcher le contact avec les écrans avant 3 ans, les professionnels préconisent d'accompagner ce temps et de débriefer. © Adobe Stock

16 octobre 2023 à 17:15

Temps de lecture : 1 min

Société » Hyperconnectée. S’il fallait utiliser un qualificatif pour décrire la société en 2023, sûrement que ce terme arriverait en première position. Bambins, ados, personnes actives ou seniors, tout le monde semble happé par ces écrans omniprésents. L’hyperconnectivité est-elle pour autant nocive? Quand le devient-elle? Comment s’en distancer? Autant de questions auxquelles ont tenté de répondre jeudi travailleurs sociaux et psychologues lors d’une table ronde sur le sujet, organisée par la Bibliothèque cantonale universitaire de Fribourg.

«L’hyperconnectivité est pathologique lorsqu’elle devient envahissante pour nos proches ou nous-mêmes et que l’on s’en plaint», constate Niels Weber. Psychologue et psychothérapeute spécialisé dans l’hyperconnectivité, il suit des familles depuis une quinzaine d’années sur cette problématique.

Pas accros

Lui et ses collègues intervenants rappellent d’emblée que, contrairement à ce que l’imaginaire collectif véhicule, un ado, ou quiconque d’ailleurs, n’est pas dépendant aux écrans comme quelqu’un pourrait l’être à une substance. Plutôt que d’addiction, il s’agit d’un usage problématique ou excessif, corrélé à un problème extérieur. Et aucun nombre d’heures passées devant son ordinateur ou son smartphone ne peut le définir. «C’est plutôt ce que l’on ne fait pas à la place et ce que l’on ressent qui compte», détaille Niels Weber. «L’usage problématique sert de refuge et de stratégie d’évitement. Quand on creuse, on se rend compte que c’est une porte d’entrée vers autre chose, un potentiel état dépressif notamment.»

Ancienne gameuse de compétition, psychologue et responsable de l’Académie Noetic à Genève, Nastasia Civitillo abonde: «Lorsque l’on règle le problème initial, l’usage excessif se résorbe aussi et la personne fonctionne à nouveau normalement en société.»

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