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Les GINK, ces écolos qui renoncent à devenir parents

Par sensibilité environnementale, les «GINK» renoncent à faire des enfants. Leurs arguments sont-ils valables?

Pour les GINK, continuer à peupler frénétiquement la planète revient à courir à la catastrophe.

9 mai 2022 à 17:25

Temps de lecture : 1 min

Avenir » L’annonce a fait sensation tant auprès des amateurs de presse people qu’auprès des défenseurs de l’environnement: en 2019, le prince Harry et son épouse Meghan ont déclaré qu’ils feraient au maximum deux enfants, ce pour des raisons écologiques. La même année, de nombreux jeunes militants descendus dans la rue lors des grèves climatiques brandissaient des pancartes décourageant la procréation afin de sauver la planète.

Communément appelé «GINK» (pour Green inclinations, no kids, c’est-à-dire «tendances vertes, pas d’enfants»), le mouvement consistant à renoncer à faire des enfants – ou à en limiter le nombre – par sensibilité environnementale fait des émules parmi les jeunes Occidentaux, Suisses y compris. «A une époque où nous grillons chaque année davantage de ressources que la Terre n’en a à offrir, j’estime qu’il est complètement inconscient de mettre au monde de nouveaux consommateurs», affirme Léa.

«A une époque où nous grillons chaque année davantage de ressources que la Terre n’en a à offrir, j’estime qu’il est complètement inconscient de mettre au monde de nouveaux consommateurs»
Léa

D’entente avec son compagnon, cette ingénieure trentenaire a fait le choix de ne pas devenir mère. «Je ne dis pas que cela a été une décision facile à prendre; j’ai moi-même grandi avec deux frères et garde des souvenirs lumineux de cette vie de famille, précise-t-elle. Mais si nous continuons à frénétiquement peupler la planète, nous courons à la catastrophe.»

58 tonnes des émissions de CO2

L’idée de limiter la natalité pour des motifs écologiques n’est pas nouvelle. En 2009, le député des Verts français Yves Cochet prônait par exemple un «néomalthusianisme modéré». Affirmant que le coût écologique d’un enfant européen équivaut à 620 trajets Paris-New York, il avait même proposé lors d’un débat de limiter les allocations familiales dès le troisième enfant. Quant à l’acronyme GINK, il a été lancé en 2010 par la journaliste américaine écosensible Lisa Hymas, qui a elle-même opté pour une vie sans progéniture. Sept ans plus tard, une étude émanant de l’Université suédoise de Lund et publiée dans la revue Environmental Research a ajouté de l’huile sur le feu. D’après les chercheurs, un bébé en moins par famille dans les pays développés correspondrait annuellement à une réduction globale de plus de 58 tonnes des émissions de CO2.

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