Société » Léon Salin fait défiler trois photos de lui: enfant, ado et adulte. Dans la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on le voit devant un tableau blanc expliquer à des élèves: «Sur les trois photos, je me sens garçon. Par contre, j’ai une expression de genre différente. Enfant, j’ai les cheveux longs, un collier: tu me vois dans la rue, tu penses que je suis une petite fille…»
Depuis plusieurs mois, le Lausannois de 26 ans propose des ateliers sur la transidentité en entreprise, institution ou milieu scolaire. La semaine passée, il donnait par exemple une conférence aux étudiants d’ostéopathie de Fribourg sur la prise en charge des personnes transgenres dans les soins. «A la fin de mon master en communication digitale, j’ai créé l’Association Salin pour sensibiliser le public aux questions de transidentité et de genre», partage l’activiste transgenre, rencontré dans un café lausannois du quartier sous-gare. Une tasse de café fumante devant lui, Léon Salin affiche un style streetwear et arbore une barbe de trois jours.