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Société

Le vin, ni féminin, ni masculin

Seuls l’individualité et le terroir différencieraient les productions des vigneronnes et vignerons

Les femmes ne boivent désormais pas moins souvent de vin que les hommes.

30 octobre 2021 à 14:49

Savoir-faire » «Non, pas de vin, ou alors juste une goutte pour trinquer.» Cette phrase, inlassablement répétée, marquait autrefois les dîners familiaux. Car, comme pour tout ce qui touchait à l’expression et à la corporalité, il était en matière de vin de bon goût pour les dames de faire preuve de retenue. Les bacchanales ont beau être un mot de genre féminin, au XXe siècle, le divin breuvage est surtout l’apanage des hommes.

Tout cela a changé depuis. D’après l’enquête suisse sur la santé menée en 2017 par l’Office fédéral de la statistique, si le nombre de personnes consommant du vin de façon au moins hebdomadaire a baissé depuis vingt ans, c’est surtout en raison d’une diminution chez les hommes, diminution qui a gommé nettement l’écart qui les séparait des femmes. Aujourd’hui, 48% de ces dernières consomment la boisson chaque semaine (contre 53% des hommes). Et rares sont les sommeliers qui tendent d’office la carte des vins à Monsieur.

Impossible à distinguer

Mais si le vin aujourd’hui est aussi et autant affaire de femmes, est-ce à dire qu’elles ont les mêmes goûts que les hommes? Et qu’en est-il des vins produits par des vigneronnes et viticultrices, sont-ils différents? Alors que le week-end des 5 et 6 novembre, les spécialistes du vin se réuniront à Rolle lors du salon DiVINes, consacré aux cavistes, propriétaires, viticultrices et œnologues de sexe féminin (voire ci-dessous), La Liberté a recueilli le point de vue de quatre «femmes de vin».

Et toutes, d’entrée, sont très claires. Lors d’une dégustation à l’aveugle, elles seraient bien en peine de distinguer un vin fait par une vigneronne d’un vin produit par un vigneron. «Des personnes comme ça, c’est comme le dahu. On en parle mais on ne les a pas vues», s’amuse la viticultrice de Begnins Noémie Graff. Marie Linder, formatrice en œnologie, animera justement un atelier sur ce thème lors de DiVINes. «Les gens n’arrivent jamais à deviner. Pour moi, ce qui est intéressant, c’est la discussion qu’il y a après. Pourquoi l’un a pensé qu’un vin était fait par une femme et l’autre croyait qu’il était fait par un homme. Une fois, par exemple, j’ai été étonnée d’entendre une femme dire qu’un vin au caractère prononcé ne saurait être produit que par une femme.»

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