«Coupez!». le délire méta-cinématographique de Michel Hazanavicius

Coupez! » Ramener le fun dans les salles de cinéma après deux années de mesures Covid, c’est un peu la mission de Coupez!, film choisi pour faire l’ouverture du Festival de Cannes, mardi soir. La nouvelle comédie de Michel Hazanavicius (The Artist, Le Redoutable, les deux premiers OSS 117) est en effet passablement déjantée.

Mais ce film de zombies ne sort pas de nulle part. Il est en effet l’adaptation française du long-métrage japonais One Cut of The Dead, qui a annihilé le box-office dans l’Empire du Soleil levant en 2017. Un film pas cher et qui rencontre un succès surprise…

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Il n’en fallait pas plus pour motiver les producteurs du monde entier. En France, donc, mais aussi aux Etats-Unis, où un projet de remake est également dans les tuyaux. Pour la petite histoire, Michel Hazanavicius avait pensé d’abord à un autre titre, Z (comme Z), mais y a renoncé en raison de la connotation négative qu’a prise la dernière lettre de l’alphabet lors de la récente attaque de la Russie sur l’Ukraine.

On rembobine

Le principe de Coupez! peut sembler un peu obscur au premier abord mais il est en fin de compte assez simple. La première partie est un film de zombies de série B dans lequel à peu près rien ne va. Les acteurs oublient leur texte, la musique n’est jamais synchronisée avec l’action, les effets spéciaux sont d’un kitsch ultime, l’action est on ne peut plus approximative. Pour couronner le tout, le film est tourné en un long et très laborieux plan-séquence. L’histoire elle-même semble particulièrement peu imaginative: une équipe de tournage réalise un film de zombies dans un immeuble abandonné et de vrais zombies font irruption, réveillés par la magie noire invoquée par le réalisateur.