La websérie «La Suisse sous couverture» revient

Websérie » Juin 2021: Après un appel d’offres, la Suisse décide de confier la mise en place de son Cloud national à des géants étrangers tels qu’Amazon, Alibaba, Oracle, IBM et Microsoft!

Quelques années auparavant, la Confédération avait demandé à un géant de la tech israélien, proche du Mossad et de la NSA, d’élaborer le système d’écoute de ses polices et tribunaux… Deux ans après ses révélations sur l’affaire Crypto AG récompensées par 2 prix aux Swiss Press Awards, la websérie La Suisse sous couverture revient avec une seconde saison consacrée à notre époque connectée et à sa surveillance.

Mehdi Atmani couronné journaliste suisse de l’année

Tout au long des cinq épisodes proposés, il sera question, comme dans le plus haletant des thrillers politiques de pouvoir, de manipulation, de secrets bien gardés, de la neutralité et de souveraineté, celle de la Suisse notamment. Le présent documentaire entrouvre les portes d’un univers encore trop méconnu, terreau d’une industrie florissante autour de laquelle se bousculent des personnages bien ou moins bien intentionnés. Voilà une belle occasion de mieux comprendre ce monde du Big Data où la cyberguerre fait rage, ailleurs dans le monde mais aussi de ce côté des Alpes et plus particulièrement à Genève, important «terrain de jeu» pour les espions russes.

Sur les bords du Léman toujours, la websérie relate comment Cambridge Analytica, (société britannique de «conseil en gestion combinant des outils d’exploration et d’analyse des données») a tenté de pénétrer les cerveaux des électeurs suisses… Explications de Mehdi Atmani, le journaliste indépendant romand revenu au micro pour cette nouvelle saison.

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Du cloud helvétique aux affaires internationales impliquant le numérique et sa surveillance, vous abordez des sujets fort différents dans cette seconde saison de La Suisse sous couverture. Quelle est votre intention première?

Mehdi Atmani: L’intention est de mettre de la chair autour d’une thématique qui n’en a pas du tout. Le numérique est palpable, présent dans notre quotidien. Mais que savons-nous exactement? Ce n’est pas juste un moyen de communication. Ce n’est pas juste une application, ce n’est pas juste un moyen d’envoyer des photos sur un compte Instagram. Il y a des enjeux énormes de surveillance. Ce qui m’a toujours dérouté, c’est que nous sommes souvent incapables de nous poser une question toute simple: est-ce que cela me rend heureux? Est-ce que je comprends ce que j’utilise? Est-ce que c’est nécessaire, est-ce que c’est vraiment ce que je veux?