La Salamandre passe au streaming

Vidéo » La Salamandre, la fameuse maison d’édition qui va à la rencontre de la biodiversité de nos contrées, vient de faire un grand pas dans l’univers du streaming, avec SalamandreTV, une plateforme de visionnement de documentaires nature. Entre des gypaètes à la robe fauve qui nous en mettent plein la vue, d’adorables chouettes miniatures, un petit garçon qui trompe l’ennui pendant que son père chasse le loup de son objectif ou l’histoire de Maraude la chauve-souris, on peut déjà passer bien des heures en compagnie de nos fascinants voisins. Julien Perrot, à l’origine de ce nouveau projet, se défend de vouloir créer un Netflix des animaux. Pour lui, la protection de la nature est au cœur de ce développement, comme de tout ce qui porte l’emblème du jaune batracien.

Qu’est-ce qui fait la spécificité de SalamandreTV?

Julien Perrot: Sur cette plateforme, nous proposons des documentaires principalement tournés en Suisse ou en France, avec une nature qui est présente autour de nous. Nous sommes sensibles à l’éthique des réalisateurs – se faire le plus discret possible, ne pas utiliser des animaux apprivoisés – et à la créativité de leurs réalisations. Elles ne sont pas formatées comme le sont les documentaires de la télévision, qui sont généralement scénarisés avec les mêmes ficelles.

Un autre aspect qui nous tient à cœur, c’est l’impact écologique de ce projet. Auparavant, nous diffusions nos films essentiellement en DVD, ce n’était technologiquement plus viable. Nous avons eu beaucoup de discussions autour du lancement d’une plateforme de streaming, mais avons conclu que l’impact positif que nous pouvions avoir grâce à elle la justifiait. Nous avons réussi à trouver une solution pour être hébergés chez Infomaniak, une société suisse qui est à la pointe d’un point de vue environnemental, et nous consacrons 5% du prix de l’abonnement à des projets concrets de valorisation de la biodiversité, comme la création d’étangs ou de nichoirs.

D’où viennent les films?

Il y a déjà tous les films que nous avons produits au cours des années. Nous avons également développé un réseau de réalisateurs indépendants et de petites maisons de production qui nous permettent de varier notre offre. Actuellement, il y a une soixantaine de films sur le site, et nous en rajouterons un par semaine ensuite.

Tous les documentaires sont en français. Pourquoi ce choix?

Notre public cible c’est la Suisse romande et la France. Mais on ne se ferme pas à d’autres productions, comme des documentaires suisses alémaniques ou allemands.