La Première, de vives voix

Médias » Bientôt centenaire, toujours de son temps. Une ambition défendue par la radio publique romande, dont la chaîne principale annonce pour lundi une réorganisation importante de la grille des programmes. Sur RTS-La Première, peu de nouvelles voix mais beaucoup de renouvellement; refonte qui procède d’une cure d’amaigrissement budgétaire mais aussi de la volonté affirmée de rester à l’écoute d’une société bousculée, de se maintenir sur la même longueur d’onde.

Si côté info le Journal de 22 h 30 disparaît le week-end, six nouveaux rendez-vous en direct font leur apparition, que ce soit pour deviser littérature dans Quartier livres (qui reprend le flambeau d’Alice s’émerveille le dimanche à 16 h), pour parler genre avec Christine Gonzalez (vendredi à 21 h), pour se dérider avec Lucas Thorens (tous les jours de semaine à 14h) ou pour interroger l’époque et ses infinis miroirs médiatiques. Une réorganisation que la Fribourgeoise Véronique Marti, responsable de l’unité Société audio de la RTS, place sous le signe de la cohérence. Interview.

Dans quel contexte s’inscrit cette refonte des programmes?

Véronique Marti: Si cette refonte n’est pas aussi importante que celle de 2012, elle concerne tout de même un quart du programme. Des modifications rendues nécessaires par les restrictions budgétaires qui touchent la SSR et se répercutent dans les différentes unités de la RTS. A ce titre, l’effort demandé à l’unité Société audio était important, avec une perte de 8% de budget, que nous avons économisés sans toucher aux postes, en profitant des départs à la retraite. C’est une contrainte forte, mais aussi une opportunité pour redistribuer les cartes et repenser l’offre, la rendre plus fluide et cohérente.

La grille matinale connaît ainsi plusieurs changements. Pourquoi avoir déplacé l’émission conso On en parle?

Elle sera désormais diffusée entre 9 et 10 h, ce qui lui permet d’éviter d’être entrecoupée par les informations tout en gagnant 6 minutes d’antenne. Par ailleurs, elle se rapprochera ainsi de l’émission scientifique CQFD, ce qui permet aux équipes de ces deux émissions aux formats similaires d’envisager parfois des thématiques communes, en alliant consommation et santé.