La nouvelle voie de Simon

Nature » Il a tout plaqué. Ou presque. Laisser son ordinateur et son bureau de spécialiste de la communication digitale au profit de la forêt. Un grand bol d’air frais que Simon Farine, la quarantaine plus qu’épanouie, s’est autorisé il y a déjà plusieurs mois. D’abord en prenant un congé sabbatique puis en créant, au début de l’année, sa petite entreprise. Un nouveau bébé baptisé Feuille Racine. Le guide y propose de courts séjours en duo et en groupes. Objectif? Créer ou consolider des liens entre participants, jeunes ou moins jeunes. Une connexion sociale et «naturelle», hors écran, qui doit faire un bien fou!

Simon, cette reconversion, c’était un peu votre crise de la quarantaine?

Peut-être (il rit). Mais j’ai senti que j’avais davantage envie d’être à l’extérieur que devant des écrans. Mon travail consistait à aider des entreprises dans le domaine de l’ergonomie web. Aujourd’hui, j’ai envie d’aider des individus. J’ai pris un congé sabbatique en 2019 durant lequel j’ai effectué plusieurs activités et stages à l’extérieur ainsi que de la méditation et communication non-violente. Toutes ces expériences m’ont confirmé que je voulais aller dans cette direction, celle de la forêt.

La forêt, c’est aussi un lieu de grandes libertés, de possibles
Simon Farine

C’est un changement de connexion assez radical, non?

Oui mais, en même temps, la nature m’a toujours accompagné. Lorsque j’étais adolescent, je faisais partie du club des Yacks au Cycle d’orientation de Jolimont. Une sorte de Club alpin junior organisé par un enseignant. Nous allions une fois par mois en montagne, nous faisions de la peau de phoque, de la randonnée. Les plus âgés devaient aussi s’occuper des plus jeunes ce qui a été très formateur pour aider les autres et les accompagner.

Et cet attachement pour la forêt, comment est-il né?

J’ai toujours aimé la forêt, j’y allais beaucoup avec mes parents. J’ai toujours aimé construire des cabanes, par exemple. Et d’ailleurs ce que j’ai fait en ergonomie web, c’est aussi un peu construire des cabanes. C’est observer un espace et imaginer ce qui peut y être construit de manière pratique. La forêt, c’est aussi un lieu de grandes libertés, de possibles par rapport à la ville.