Logo

Société

Aloïse Sauvage aux Francos. «Je trouve mon équilibre sur scène»

La chanteuse, actrice et circassienne française présentera samedi sa musique aux Francomanias

Aloïse Sauvage tiendra également le rôle principal de Sur le fil, le premier film de Reda Kateb en tant que réalisateur qui a été tourné cette année. © Fifou

30 août 2023 à 16:00

Temps de lecture : 1 min

Bulle » Rien de tiédasse, rien qui puisse se garder en cage, rien qui ne soit pas intéressant. Chaque fois que le nom d’Aloïse Sauvage s’inscrit à un générique ou s’affiche sur une playlist, il vaudrait mieux ouvrir grandes les mirettes et les esgourdes. La Française est une chanteuse, une musicienne, une actrice et une circassienne qui fait rugir son talent pour faire entendre ses valeurs dans la jungle des sorties culturelles. Interview de l’artiste qui sera samedi aux Francomanias à Bulle pour montrer ses créations sonores.

Qu’allez-vous interpréter samedi?

Aloïse Sauvage: Le show que je présente depuis un an au public francophone, qui s’adapte selon la durée que je peux jouer et qui met en scène mon projet Sauvage sorti à l’automne dernier. Je serai accompagnée de mes deux musiciens et j’aurai aussi tout ce qu’il faut pour m’envoler un peu sur scène. C’est l’avant-dernière date donc j’ai envie de présenter le show de manière optimale.

Vous l’avez beaucoup tourné. Est-ce que votre show a évolué?

Forcément on n’interprète pas les chansons de la même manière qu’au début car on a plus d’expérience donc on peut davantage s’amuser, jouer avec les gens et avoir du recul pour se sentir encore plus libre dans ce que l’on propose artistiquement. C’est du spectacle vivant donc il a aussi évolué par petites touches parce que l’on se dit que ce serait bien de rallonger ce morceau-là, de faire une introduction comme ça… On essaie d’être réactif et de toujours faire en sorte que le show puisse progresser.

Comment avez-vous écrit et composé Sauvage?

La période après le confinement me laissait un peu perplexe. Mon premier album est sorti juste avant le confinement et il n’a pas eu la vie escomptée sur scène. J’étais sur une trajectoire très positive, très lumineuse, j’avais été nommée aux Victoires de la musique, j’avais une tournée prévue, et l’herbe m’a été coupée sous le pied. Il a fallu rebondir, se ressaisir et faire face à plein de ruptures intérieures, extérieures, professionnelles et personnelles.

Je me suis attelée à écrire mon histoire et j’en suis venue à concrétiser cet album. Je l’ai appelé Sauvage parce qu’il me ressemble beaucoup mais aussi parce qu’il y a une volonté de liberté, qui est un peu plus féroce, qui montre les crocs, qui a le courage de renaître. Je l’envisageais vraiment comme un deuxième premier album puisque le premier n’avait pas eu de vie devant le public, qu’il avait eu une vie confinée.

Non seulement vous êtes multi-instrumentiste mais vous vous exprimez dans différentes formes d’art. Comment percevez-vous la manière dont ces différentes disciplines se répondent?

Actuellement, je trouve vraiment mon équilibre dans ma vie en performant sur scène et en leadant (menant, ndlr) mon projet musical et, d’un autre côté, en étant interprète de projets qui me touchent, en étant au service d’une vision, d’un réalisateur ou d’une réalisatrice. Le projet musical, c’est moi de A à Z, ce sont mes mots jusqu’à la mise en images et à la représentation. Donc c’est parfois très dense. 

Mon plein bonheur se trouve vraiment en concert, au contact des gens quand je peux mettre en scène mon art, mes chansons, ma poésie. Le cinéma est différent. Le contact avec les gens est presque absurde car on passe par une caméra parfois un an après l’avoir tourné. Mais c’est une forme de liberté parce que c’est du jeu pur où je vais être à la merci, mais dans un sens positif, de la volonté et de la vision de quelqu’un.

Du coup, les deux s’équilibrent vraiment. Il y a différents aspects où l’extrême de l’un rencontre l’extrême de l’autre et cela me permet de rester très curieuse et d’avoir une forme d’humilité parce que je reviens toujours dans le monde musical ou cinématographique en ayant été sur autre chose avant. C’est comme une première fois, cela me stimule vachement dans le fait de ne pas me complaire, d’avoir toujours un pied dans un monde et un pied dans l’autre, d’être toujours sur le fil.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique

Société

Edition 5.0. Innovation éditoriale: les systèmes transforment le paysage de l’information moderne

Dans l’univers dynamique de l’édition, les systèmes éditoriaux se distinguent en facilitant la collaboration, en optimisant la production grâce à l’automatisation, et en assurant une diffusion personnalisée et sécurisée. Ces outils, en constante évolution, s’imposent comme des partenaires essentiels pour répondre aux défis toujours plus diversifiés du secteur de l’information contemporain.