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«Je suis un génie de l’organisation»

Après une tournée avec le cirque Knie, Bastian Baker vient de sortir un nouvel album. Rencontre


15 janvier 2022 à 11:03

Musique » Il est arrivé l’air décontracté. La démarche assurée mais pas trop quand même. Le blouson en cuir, la mine faussement blasée de ceux qui vont boire un verre avec un pote alors même qu’ils auraient préféré vaquer à d’autres occupations. Avec le sourire et le tutoiement qui vont avec.

Pas de doute, Bastian Baker connaît la chanson, celle de la promotion. Normal, après dix ans de carrière et un joli succès. Le chanteur vient d’ailleurs de sortir un nouvel album, le cinquième, tout en terminant le week-end passé une tournée de plusieurs mois avec le cirque Knie. Pas de quoi ternir sa bonne mine, son charme et son humour habituels. Certains disposent d’une nature plus favorable que d’autres, paraît-il.

Celle de ce tout jeune trentenaire, dont certains airs tournent en boucle actuellement sur toutes les ondes, est un être polyvalent, même en dehors du chapiteau où il monte à cheval, danse, joue de la guitare, et chante bien sûr. Hockeyeur dans une autre vie, il est aussi un amateur de lecture. De son récent intérêt pour l’écrivain Romain Gary, qu’il nous confie, on se dit qu’on a beau se rencontrer dans un hôtel cinq étoiles dans son fief lausannois, le véritable luxe, finalement, est de passer un moment sympa (sans rien boire, même pas un verre d’eau) avec un type qui l’est tout autant, à moins que l’homme ne dispose aussi de solides talents de comédien…
 

Famille

Né le 20 mai 1991 à Lausanne. De son vrai nom: Bastien Kaltenbacher. Son père, Bruno, est un ancien joueur de hockey et sa mère Magali, est institutrice. Deux sœurs.

Formation

Gymnase à Lausanne, puis études en français et histoire à l’université. Se destine à une carrière de hockeyeur, mais bifurque dans la musique en 2010 et arrête ses études et le hockey. Premier single en 2011. Cinq albums, dont le dernier, Stories of the XXI, vient de sortir.

Hobbies

Sports, lectures

 

Bastian, vous venez de passer plus de six mois en tournée avec le cirque Knie et vous sortez en même temps un nouvel album. Fatigué?

Ah non, ça va très bien! La nuit passée, j’ai dormi trois heures car je suis passé chez des potes regarder OSS 117, et j’enchaîne les promos. J’adore! Et je n’ai que des retours positifs et des bonnes nouvelles.

Quel bilan tirez-vous de cette expérience avec le cirque Knie?

Une expérience 100% positive! Je me suis développé en tant qu’artiste, j’ai fait des rencontres et noué des amitiés qui dureront pour la vie. Nous avons joué devant un demi-million de Suisses et nous nous sommes fait encenser partout où nous sommes passés. C’était beau de sentir le plaisir des gens.

Votre meilleur souvenir?

Il y en a beaucoup. Comme la première représentation à Rapperswil, où ça a été l’émeute. A Lausanne, aussi. On y a passé trois semaines. Le public était incroyable! Il y a aussi tous les moments privilégiés. Je pense à tous ces enfants qui m’ont donné des dessins. Les dessins d’enfants, c’est une des choses qui m’a le plus plu dans cette tournée! Je les ai tous dans ma loge. Et d’entendre les retours de parents me dire que leurs enfants leur demandent de mettre la musique du monsieur du cirque.

Comment est née cette collaboration avec la famille Knie?

La famille Knie m’a abordé et m’a gentiment ouvert sa porte. J’avais vu le spectacle 2019 et j’avais été bluffé par ce que le cirque était devenu. Je me suis dit que c’était génial de pouvoir y participer. Nous avons créé le spectacle ensemble, avant la pandémie. Nous avons discuté de ce que je pouvais apporter et de ce que je pouvais ou non faire.

Et alors, que ne vouliez-vous pas faire?

Rien! (Il rit) De nos discussions puis lors des répétitions, nous avons ainsi imaginé que je passe dans le public avec ma guitare.

Ce monde du cirque vous a-t-il toujours attiré?

C’est un monde qui m’a toujours fasciné! Je me rappelle le cirque Knie quand j’étais petit. Je me souviens d’avoir entendu que les enfants n’allaient pas à l’école et je trouvais ça trop cool, alors que ce n’est pas vrai en réalité. Mais je n’ai pas commencé ma carrière en pensant intégrer une tournée. Ma participation à Art on Ice a été le déclic, car j’ai mis ma musique au service d’une prestation et j’ai trouvé ça extraordinaire!

Vous êtes actif dans de nombreux domaines. Existe-t-il quelque chose que vous ne faites pas?

Quand je ne fais pas, j’apprends, et puis je sais (il rit). C’est un choix. Certains passent leur vie à se spécialiser dans un domaine et puis sont ensuite très bons. Moi, je suis le meilleur au monde dans rien, mais je suis bon dans plein de petits trucs. Je ne suis pas numéro un mondial dans la musique, mais en Suisse oui, et c’est déjà pas mal.

«Je ne suis le meilleur au monde dans rien, mais je suis bon dans plein de petits trucs»

Vous avez juste trente ans. Que ferez-vous à quarante?

On verra, j’aurai peut-être un élevage de crevettes en Thaïlande!

Que faites-vous et aimez-vous quand, par hasard, vous avez un peu de temps?

Enormément de choses! Je suis un peu hyperactif! Sans fausse modestie, je suis une sorte de génie de l’organisation (il rit).

Par exemple?

J’aime la lecture. Je dois lire un ou deux livres par semaine.

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