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Société

«Il n’y a pas de petit concert»

Le violoniste Renaud Capuçon fait l’objet d’un documentaire. Et est invité par les Concerts de l’Avent


15 décembre 2021 à 13:14

Temps de lecture : 1 min

Villars-sur-Glâne » Un nouveau documentaire le célèbre comme «le premier musicien français» (selon les mots du chef François-Xavier Roth). «Renaud est quelqu’un qui a une grande facilité pour la vie», dit de lui le chef Daniel Barenboim. «On se sent très rassuré quand c'est lui qui est le leader du groupe», apprécie la pianiste Martha Argerich. En attendant de le voir en chair et en os et de l’entendre jouer dimanche à Villars-sur-Glâne, dans le cadre des Concerts de l’Avent, la RTS diffuse ce portrait filmé ce jeudi soir dans l’émission Ramdam. Le violoniste Renaud Capuçon est aussi enseignant à la Haute Ecole de musique HEMU et directeur artistique des Sommets musicaux de Gstaad. Reconnu comme «chef de bande» par ses pairs dès l’adolescence, il a répondu à son inclination naturelle en devenant directeur de l’Orchestre de chambre de Lausanne. Interview.

Tous ces compliments vous touchent-ils?

Renaud Capuçon: Beaucoup, oui, d’autant plus qu’ils viennent d’amis, avec qui je joue depuis des années. Ce qui me touche, c’est qu’ils parlent de qualités humaines plus que musicales.

Que pensez-vous de ce portrait?

C’est un film sincère. Je me suis reconnu.

Le documentaire donne l’impression que vous êtes hyperactif, que vous courez d’une capitale à l’autre. Est-ce que la pandémie a tout de même changé quelque chose dans votre vie?

Oui, elle a changé beaucoup de choses, pour tous. Pour les artistes, il y a beaucoup moins de voyages. J’ai aussi organisé davantage de choses pour les jeunes musiciens, c’est une autre façon de faire de la musique. Et la pandémie n’est pas finie. On ne peut pas penser que c’est une parenthèse, elle a changé profondément nos vies. Nous avons été, chacun, marqués, dans notre psychisme, dans notre santé; elle laissera des traces profondes. Pour un artiste, c’est une source d’angoisse. Je pense que quand on la regardera dans quarante ans, cette période aura une place très forte dans le siècle.

Vous avez profité de la période d’interdiction des concerts notamment pour enregistrer un disque consacré à Arvo Pärt avec l’OCL…

Je devais prendre l’orchestre en septembre, le disque devait être enregistré au début de la saison. Nous l’avons fait presque un an à l’avance. Nous étions heureux de pouvoir jouer de la musique ensemble. Et le disque est sorti au moment où j’ai pris mes fonctions. Cela nous a permis de nous connaître en amont.

Votre vie semble trépidante. Et minutée. Comment trouvez-vous l’équilibre entre toutes vos activités?

C’est une vie que j’ai voulue ainsi. Le moteur de ma vie, c’est ma passion pour la musique. Mes activités s’inscrivent dans un appétit de musique, pas de briller. Je veux servir la musique le mieux possible. Ce qui fait sens dans la musique, ce n’est pas le succès, mais le partage. Chaque rencontre est la continuation d’une grande ligne de vie.

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