Pour contrer le risque d’avalanche, on peut recourir à divers ouvrages comme des claies, des étraves ou des digues; ces aménagements sont indispensables pour protéger les lieux habités, villages de montagne et stations de ski. Mais pour assurer la sécurité des usagers des routes ou celle des skieurs évoluant sur les pistes de ski, on effectue plutôt des déclenchements préventifs. Cette méthode s’avère bien adaptée, en effet, pour sécuriser des sites qui ne sont fréquentés que temporairement et qui sont dépourvus d’infrastructures vulnérables.
Le déclenchement préventif des avalanches consiste à provoquer le décrochement du manteau neigeux par une surpression créée à sa surface au moyen d’une charge explosive. Celle-ci peut être larguée depuis un hélicoptère, tirée par un lanceur spécifique ou encore lancée à la main depuis une crête. Mais ces opérations sont délicates, parfois dangereuses, et surtout impossibles à mener par mauvais temps. Or, il faut pouvoir agir rapidement et sans délai.
Ainsi, divers systèmes ont été conçus pour faciliter ces interventions, et parmi ces systèmes figure le Gazex (surnommé «le dragon» par son concepteur). Il s’agit d’un engin implanté dans la zone de départ de l’avalanche, qui se présente sous la forme d’un tube en acier évoquant un énorme canon dont la bouche serait incurvée vers la neige. Par radiocommande, un mélange propane/oxygène est injecté dans le tube puis mis à feu. La violente explosion qui se produit alors exerce une très forte pression à la surface de la neige. En cas d’instabilité, l’avalanche se déclenche… Et une fois la pente purgée, le danger est écarté.