Faire face aux fortes chaleurs dans les EMS

Perspectives » Les températures ont enfin baissé. Le bilan des canicules de l’été 2023 n’est pas encore connu, mais une chose est sûre: à l’avenir, elles obligeront de plus en plus à repenser l’aménagement urbain et nos modes de construction. Car ces phénomènes de pics de chaleur sur plusieurs jours vont encore s’amplifier ces prochaines décennies. Et s’étendre dans la durée. Tels sont les avertissements de plusieurs experts et de recherches scientifiques récentes, basées entre autres sur les taux de mortalité liés à la canicule de 2022, qui a provoqué environ 70'000 morts supplémentaires en Europe.

C’est aussi le constat d’une dernière étude menée par l’Université de Berne et dirigée par Ana Maria Vicedo-Cabrera, du Centre Oeschger pour la recherche climatique et de l’Institut de médecine sociale et préventive (voir encadré). L’épidémiologiste souligne que «compte tenu des actuels taux de réchauffement, un été très chaud comme celui de 2022 sera un été moyen dans les décennies qui viennent».

Changer nos modes de vie

Comment faire face? Peut-on se contenter année après année de mesures exceptionnelles et ponctuelles, ou faut-il déjà miser sur d’autres infrastructures? Au-delà des gestes sanitaires de première urgence, de «solutions» parfois contestées, y compris par le milieu médical — comme le recours à la climatisation généralisée — ou la réalisation rapide et à peu de frais des «îlots de fraîcheur», comme le recommande désormais le canton de Fribourg, avec une priorité à destination des personnes âgées et des EMS… Ce sont bien nos modes de vie et d’habitation qui sont à adapter, ou changer.