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Société

Eric, le prof des Dicodeurs

Enseignant à l’Ecole professionnelle, Eric Constantin est aussi un dicodeur. Et fan d’un certain Bruce…


13 novembre 2021 à 16:30

Corminbœuf » Il n’a pas eu besoin de chanter, ni même de fredonner. La musique était là. Dès qu’il a parlé de son admiration pour un certain «Bruce». Bruce Springsteen. Le chanteur américain, son gilet, son air follement sexy.

Mais ne nous égarons pas. Bruce était donc là. Son Born in the USA, dans la tête pour la journée. Merci! Lui, est né à Vevey puis a grandi en Valais. Eric Constantin vit aujourd’hui à Corminbœuf. Enseignant de français à l’Ecole professionnelle, musicien, chanteur, auteur-compositeur, ce tout juste quadragénaire est aussi dicodeur à la RTS depuis cinq ans. Même qu’il est drôle, hors micro et tout naturellement.

Famille

Né le 23 mai 1981. A grandi à Ayent, en Valais, auprès de sa mère, Nelly, employée de commerce. Marié à Karen. Deux garçons: Arthur, 11 ans, et Max, 7 ans. Habite à Corminbœuf.

Formation

Collège à Sion, puis licence en littérature française et histoire contemporaine à Fribourg. Diplôme d’enseignement secondaire II. Enseigne depuis 18 ans à l’Ecole professionnelle artisanale et industrielle à Fribourg. Dicodeur à la RTS depuis cinq ans. Chanteur musicien, compositeur: a sorti quatre albums.

Hobbies

Lecture, course.

 

Eric, comment devient-on dicodeur?

Je rêvais de faire ça! Lorsque l’émission a été créée, j’avais quinze ans. J’écoutais beaucoup la radio. J’étais fan. Je ne sais pas quelle jeunesse ratée et perdue j’ai eue car je n’écoutais pas Couleur 3! Bref, j’écoutais Les Dicodeurs et, lorsque je ne pouvais pas le faire, j’enregistrais les émissions sur une cassette.

Qu’est-ce qui vous plaisait?

Tout! Le jeu intellectuel. J’aime bien cette idée de mélanger la culture et l’humour.

Et vous, qu’est ce qui vous fait rire?

Je ne rigole pas souvent mais, par exemple, j’adore Alexandre Astier. C’est un de mes modèles pour tout, dans la vie, dans l’humour, dans l’écriture. Il prend des sujets intelligents, il les travaille et en fait des trucs drôles. J’aime aussi beaucoup Marc Donnet-Monay et Daniel Rausis (deux dicodeurs, ndlr)

«J’adore Alexandre Astier. C’est un de mes modèles pour tout.»

Deux autres Valaisans… C’est un critère pour être dicodeur?

(Il rit) Il faut être Valaisan et ne plus habiter en Valais! Mais je ne suis pas rentré dans l’émission comme ça…

Comment cela s’est-il passé?

Je faisais de la musique et je croisais souvent Thierry Romanens. Lorsque j’ai arrêté de produire mes disques, je lui ai fait part de mon envie, sans savoir si cela pouvait fonctionner. Il m’a donné le numéro du producteur de l’émission. Je le connaissais car il faisait partie de la clique de mon oncle Bernie (Constantin, chanteur et animateur de radio, ndlr). Il m’a demandé d’enregistrer trois questions dans le style Dicodeurs et j’ai passé un week-end horrible à réécrire mes définitions. Et ma première émission, c’était comme dans un rêve! Il y avait Maria Mettral, Marc Donnet-Monay et Thierry Romanens. Si on me l’avait dit à quinze ans, je ne l’aurais pas cru…

Mais vous avez certainement encore d’autres rêves, non?

Oui!

Par exemple?

J’aimerais bien faire des podcasts ou monter un spectacle plus ou moins humoristique mais pas de stand up, je me vois mal faire ça à quarante ans et, surtout, je n’aime pas ça. Parler de littérature de manière marrante, ça pourrait être sympa. Bon, et puis, je n’ai pas encore rencontré Bruce Springsteen…

Cet attachement pour Bruce, de quand date-t-il?

Quand j’étais jeune, mon oncle Bernie m’a fait découvrir beaucoup de choses. Il se définit comme un Rolling Stones de poche et on l’appelle aussi l’iguane des Alpes. La vérité est sans doute entre les deux. J’ai donc découvert Bruce de cette façon. Et puis, j’aimais aussi bien ses textes. Plus tard, j’ai eu une lubie: assister à un concert de Bruce à Paris. Ma femme ne le connaissait pas, elle le trouvait presque un peu lourd. Nous y sommes allés et ça été une révélation! Nous l’avons vu huit fois!

A quand le pèlerinage aux Etats-Unis?

Les fans de Springsteen, c’est une communauté de gens qui le prennent pour une sorte de meilleur pote. On connaît sa vie à travers ses chansons, on l’admire sans l’idolâtrer. Le rapport est assez sain. Parler avec lui ou voir un de ses concerts, c’est un peu pareil.

Revenons aux Dicodeurs. Vous me disiez que c’était aussi votre travail…

Oui, j’ai deux boulots! J’ai dû faire une demande à l’Etat de Fribourg, comme enseignant, pour intégrer l’émission. Ma participation est aléatoire selon les mois mais cela correspond, durant l’année, à huit à neuf semaines d’émissions.

Etre drôle, c’est un job?

(Il étouffe un petit rire). Je considère tout comme un job! C’est sans doute lié à mon éducation. Lorsque je faisais de la musique, je bossais comme si je préparais mes cours. C’est aussi pour ça que j’aime Bruce. On l’appelle «le Boss» parce qu’il agit comme un patron. Il répète parfois douze fois le même morceau, tant il veut que ce soit parfait. Tout reste donc du travail! Les Dicodeurs, c’est donc beaucoup de job en amont mais, une fois sur place, ce n’est que du plaisir!

En quoi vos deux activités sont-elles complémentaires?

Je pense que j’enseigne de manière assez originale. J’essaie de mettre l’humour en avant. Un cours dans lequel on sourit en apprenant, ça c’est cool! La culture populaire est pour moi très importante. Il est aussi indispensable d’avoir lu un poème de Victor Hugo que d’avoir vu Les Simpson, par exemple. Ce qui compte, c’est faire des liens!

Site internet: www.ericconstantin.ch

L’amour, en fait

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