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Emilie, maman gâteaux

Emilie Papaux, alias Mimi Poppins, s’est reconvertie, après un burn-out, dans la vente de pâtisseries


7 novembre 2021 à 12:18

Douceurs » Vous vous souvenez de Mary Poppins? Sa bonne humeur incroyable et communicative, ses chansons oubliables néanmoins entraînantes, et son sac. Le fameux. Celui qui n’avait pas de fond et dont elle sortait d’innombrables trésors. Cette héroïne du film musical des années 1960 a une cousine. Peut-être même une petite sœur. Mimi Poppins, la réplique fribourgeoise de son aînée américaine. Les gâteaux en plus! Sous le petit chapeau, Emilie Papaux. Ancienne vendeuse dans le prêt-à-porter, cette joyeuse trentenaire s’est reconvertie dans la vente de pâtisseries. Tous les samedis matin, elle file avec son bus rose direction Corserey, où elle fait le bonheur de nombreux becs à bonbons. Elle ne s’envole pas sous son parapluie, mais la qualité de ses douceurs fait sérieusement planer…

Emilie, malgré la couleur de votre bus, vous n’avez pas toujours vu la vie en rose…

La mode m’a toujours intéressée. J’aime aussi et surtout le côté relationnel, le contact avec les gens. Petite, je jouais à la marchande. La vente s’est donc imposée. Le travail de vendeuse dans des boutiques de vêtements m’a vraiment passionnée. J’ai gravi les échelons et suis devenue gérante, mais aussi formatrice d’apprentis et de nouveaux employés, car j’aime transmettre cette passion. Je ne comptais pas mes heures. Je me suis noyée dans le travail en grande partie parce que, durant de nombreuses années, nous n’arrivions pas à avoir d’enfants avec mon mari. Et un jour, en 2018, tout s’est écroulé. J’ai fait un burn-out sévère après avoir perdu beaucoup de poids, j’étais dans un déni total! C’était une descente aux enfers!

Comment vous êtes-vous relevée?

Mon frère, avec lequel je suis fusionnelle, et mon mari m’ont amenée de force chez le médecin. Lorsque le diagnostic est tombé, cela a été le choc! Je pesais alors 42 kilos. La sentence a été cruelle: la vente, c’était terminé pour moi. Ce passage a été horrible. C’était toute ma vie! Je ne savais faire que ça. Mes clients étaient aussi mes amours, j’avais tant construit avec eux. Il a fallu deux mois de travail sur moi et de traitements. Les médecins m’ont demandé ce que j’avais plaisir à faire lorsque j’étais chez moi. J’ai répondu que, quand ça ne va pas, je fais de la pâtisserie.

Depuis toute petite?

Ma maman est une incroyable cuisinière et pâtissière. J’ai grandi avec ces gestes. Je me suis aussi rendu compte que cela me détendait. Je faisais des pâtisseries lors de mes jours de congé. Tout s’est ensuite enchaîné. Des gâteaux pour ma famille, mes copines et, de fil en aiguille, il y a eu des commandes. Une autre passion, c’est la brocante. J’ai envisagé de tenir un stand. Mon idéal, c’était de créer un concept de salon de thé avec un vide-dressing, brocante. Je me suis toujours dit, lorsque j’étais en Angleterre: si seulement je pouvais faire un salon de thé à l’anglaise, créer cette ambiance! Et là, quelque chose s’est passé lorsque j’en ai fait part à ma psychiatre. Je n’avais pas eu d’idée depuis des mois. Lorsqu’on est en burn-out, même se lever est difficile.

Et Mimi Poppins est née…

Nous en avons beaucoup parlé avec mon mari. La réflexion sur la brocante et la pâtisserie a mené à ce concept de vente sur les marchés avec un bus. Nous en avons trouvé un que j’appelle la Poppins. Mon frère l’a entièrement refait et décoré. Sauf que le Covid-19 est passé par là, et je n’ai pas réussi à obtenir une place au marché de Fribourg. J’ai ensuite eu la chance de trouver un emplacement à Corserey, où je vends, depuis un peu plus d’un an, mes pâtisseries chaque samedi matin. C’est le village où j’ai grandi. J’ai la chance qu’il n’y ait pas de boulangerie à proximité, donc ça fonctionne bien. J’ai ainsi retrouvé des clients, ce côté relationnel dont j’avais besoin. Pipeletter, raconter quelque chose, donner envie, faire plaisir! Je reçois aussi des dessins d’enfants parfois! Ils aiment beaucoup Mimi Poppins.

Pourquoi ce nom?

Mimi, ça a toujours été mon surnom. Et j’adore aussi l’univers Disney. Lorsque je n’allais pas bien, je me mettais dans une bulle et je regardais des films. Comme Mary Poppins, mon personnage préféré. Avec elle, juste un morceau de sucre, tout va bien, et ça repart. Elle est sérieuse avec un peu de folie aussi.

Vous avez deux facettes: un côté fantasque mais aussi très attaché aux traditions…

Oui. Les traditions sont très importantes pour moi! Par exemple, j’aime aller au loto (elle rit). Et c’est vrai que j’ai aussi un peu de folie en moi.

Vous mangez encore des pâtisseries, ça ne vous gave pas?

Ah non, jamais!

Des projets?

Je vais devoir changer de bus. Ce véhicule vieillit très mal et est en fin de vie. Et puis, étant donné que j’ai beaucoup développé mes produits, j’ai besoin de place. C’est ainsi que j’ai trouvé une remorque de vente d’occasion qui correspond bien à l’esprit de Mimi Poppins. Elle me permettra de faire un salon de thé dans une petite cabane.

Infos: mimipoppinsofficial


Les sacs de Mimi Poppins

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