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Société

Des points pour aller de l’avant

Réparer un vêtement est devenu une alternative socialement valorisée pour lutter contre le gaspillage

A gauche, Pey raccommodant un jeans. A droite, designs développés par les participants à un atelier de Golden Joinery.

23 septembre 2021 à 20:30

Temps de lecture : 1 min

Mode » Vous les avez probablement vues sur Instagram ou Pinterest, toutes ces photos de magnifiques reprisages, des trous de chemisier camouflés par des fleurs brodées, des chaussettes dont les mailles manquantes ont été retricotées en laine colorée, d’élégants patchworks de toile de jeans. Réparer ses vêtements n’a certainement jamais été aussi à la mode. Et tout ça grâce au scandale de la fast fashion.

100 milliards de vêtements produits en 2014, selon Greenpeace, soit un doublement de la production entre 2000 et 2014. En 2020, Oxfam, une ONG luttant contre les inégalités, évoque pour sa part 130 milliards pour une augmentation de 60% sur quinze ans. Où que l’on regarde, les chiffres présentés donnent le tournis. Ils n’ont que peu à voir avec l’augmentation de la population mondiale depuis le début du siècle. La vérité, c’est que nous avons appris le gaspillage comme mode d’être au monde.

60%

d’augmentation de production de vêtements en 15ans, selon Oxfam

Le résultat? Selon Oxfam, 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre produit chaque année par le textile, soit 10% des émissions totales mondiales. Sans parler de la pollution des eaux, de l’utilisation des pesticides, du recours à des matières premières non renouvelables, des conditions de travail dramatiques (quand il s’agit de travail et non d’esclavage). Tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui que le modèle imposé par la fast fashion n’est pas acceptable. Mais quelle alternative s’offre à nous?

En Suisse, ce samedi a été baptisé Jour de la seconde main. Depuis des semaines, agences de communication et médias matraquent sur le sujet, avec le défi «second hand septembre», dans lequel on s’engage à ne faire que des achats de deuxième main durant tout le mois, ou les «circular heros», soit les entreprises impliquées dans le domaine. Le rapport de Greenpeace révèle toutefois une triste réalité. Si le marché global des vêtements usagé atteignait déjà 4,3 millions de tonnes en 2014, la majorité d’entre eux ne seront toutefois jamais reportés. De trop mauvaise qualité, et parfois aussi chers que des vêtements neufs, ils finiront dans des décharges.

Il ne s’agit évidemment pas ici de jeter le bébé avec l’eau du bain. Si le marché de la seconde main n’est pas la panacée, il est une solution parmi d’autres. Depuis quelques années, s’esquisse une approche tout aussi socialement valorisée, et potentiellement complémentaire: le fait de réparer ses vêtements.

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