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Morat-Fribourg. des Fribourgeois aux deux visages

Malgré un départ laborieux, Piller a grillé la priorité à Schouwey et Volery dans les derniers kilomètres

De gauche à droite, Jérémy Schouwey, Yan Volery et Jari Piller: une course à trois riche en suspense.

3 octobre 2022 à 04:01

Régionaux » Surprise sur la ligne d’arrivée. Alors que Yan Volery et Jérémy Schouwey étaient annoncés comme les Fribourgeois les plus rapides durant la course, c’est bien Jari Piller qui est arrivé le premier en haut de la route des Alpes, avec un temps de 57’25. Une remontada à laquelle même l’athlète du TSV Guin de 32 ans ne croyait pas, tant il a souffert durant les premiers kilomètres.

«Je me sentais très fatigué et incapable de suivre le rythme imposé par Yan et Jérémy, souffle-t-il, à chaud. Je m’étais déjà un peu enterré en me souhaitant juste d’arriver à Fribourg.» Seul pour affronter le vent de face, Jari Piller n’a pourtant pas totalement perdu de vue le duo gruérien.

«J’ai tout misé sur cette course et j’en ai peut-être trop fait en préparation»
Jari Piller

Jusqu’à le devancer sur le plat de Saint-Léonard, avec un pincement au cœur. «J’étais plein d’émotions au moment de les reprendre. Avec plus d’écart, j’aurais abandonné, et sans cette météo, je pense que cela aurait passé pour eux. Peut-être auraient-ils pu se relayer un peu plus, car ils couraient souvent côte à côte.»

Ecouter son corps

Trouvant un second souffle, Jari Piller a «appuyé sur le champignon». Pour preuve, le 10e au classement scratch a signé le 5e meilleur temps (13’25) entre La Sonnaz et l’arrivée. Alors, comment le coureur explique-t-il ce départ poussif, lui qui avait un «bon feeling» à quelques jours de l’événement? «Mon corps était comme vidé. J’ai tout misé sur cette course et j’en ai peut-être trop fait en préparation, en me mettant une grosse pression.»

(Trop) exigeante, cette préparation lui a tout de même permis de se sentir assez «frais» au moment de dépasser Jérémy Schouwey et Yan Volery. Et de s’adjuger la performance de meilleur Fribourgeois pour la deuxième année consécutive, en l’absence de ses coéquipiers du TSV Guin Andreas Kempf et Laurent Schaller, pas assez en forme pour prendre le départ. «Je suis d’autant plus heureux de ce titre, car c’était une édition très dure. Je suis aussi satisfait d’avoir pu écouter mon corps et ma tête afin de bien gérer ma course.»

Le changement de visage de Jari Piller a coïncidé avec celui de Jérémy Schouwey. Ce dernier a d’ailleurs tenu le sien, marqué par la douleur, dans ses mains de longues minutes à l’arrivée. Avec un temps de 58’16 – soit une minute de plus que l’an dernier – et la place de troisième Fribourgeois derrière Yan Volery (58’05), le Gruérien était déçu. «J’ai complètement explosé… J’avais de bonnes jambes et j’ai même envoyé quelques piques à Yan, qui suivait. A Courtepin, j’étais en avance sur mon temps, mais j’ai craqué après La Sonnaz. A la fin, ma tête a lâché.»

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