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Daniele, coiffeur de ces messieurs

Coiffeur pour hommes durant 44 ans, Daniele Carriero s’en va à la retraite, qu’il passera en Roumanie

Daniel Carriero, coiffeur Photo Lib/Alain Wicht, Fribourg,le 15.06.2022Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

18 juin 2022 à 13:43

Fribourg » En 44 ans de métier, il n’a pas pris beaucoup de vacances. Quelques jours de congé, tout au plus, chaque année. Autant dire qu’il s’apprête à vivre un énorme chamboulement. Des longues, très longues vacances dès le mois de juillet s’annoncent pour ce coiffeur pour hommes. Figure emblématique du centre-ville de Fribourg, connu loin à la ronde jusqu’aux confins de l’Italie, dont il est en partie originaire, Daniele Carriero prend sa retraite. Qu’il passera en Roumanie, patrie de sa chère et douce Alina. Au placard ciseaux, montres et réveils matinaux! Sa bonne humeur, sa sensibilité et sa joyeuse discrétion, elles, ne prennent pas de vacances…

Daniele, vous allez bientôt déposer vos ciseaux et partir en Roumanie. Pourquoi ce choix?

Famille

Né le 22 juin 1959. A grandi à Fribourg auprès de ses parents, Costantino et Astrid. Un frère. Deux enfants: Flavia et Dario. Neuf petits-enfants. Marié à Alina. Habite à Granges-Paccot et, dès juillet, en Roumanie.

Formation

Apprentissage de coiffeur à Guin. Travaille depuis 1978 dans le salon que son père a ouvert en 1964, Coiffure Plaza, à Fribourg. A la retraite dès le mois de juillet.

Hobbies

Basket, qu’il joue tous les mercredis. SSc

Tout le monde me demande pour quelles raisons je ne vais pas m’installer en Italie. Ma femme est Roumaine et nous possédons déjà un appartement dans ce pays. Nous y serons plus à l’aise financièrement qu’en Italie ou en Suisse. Nous avons fait une pesée d’intérêts et avons fait ce choix. Mes deux enfants habitent à l’étranger et nous pourrons aller les voir. Et puis, j’ai aussi une grande affection pour la Roumanie. J’y retrouve l’Italie d’il y a quarante ou cinquante ans. Les habitants sont des bons vivants qui vivent au jour le jour, sans aucune prise de tête. J’ai également le privilège de parler leur langue.

Le fait de quitter Fribourg et la Suisse vous fait-il tout de même un pincement au cœur?

Oui, mais quitter un lieu est moins difficile que quitter des personnes, et je sais aussi que nous aurons l’occasion de revenir en Suisse.

Quand allez-vous travailler pour la dernière fois?

Ce sera le 30 juin. Des amis qui travaillent dans le même immeuble que mon salon m’ont déjà averti: dès 18 h 30, je dois être libre…

Comment vous sentez-vous après 44 ans passés dans ce salon ouvert par votre papa en 1964?

Emotionnellement, c’est assez intense. Des clients ont les larmes aux yeux et m’ont pris dans leur bras. Ce qui me touche, c’est d’avoir le sentiment du devoir accompli. Je peux partir le cœur léger. Le salon ne ferme pas ses portes car j’ai eu l’opportunité de vendre le salon de coiffure à une consœur.

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