Cinq anciennes couturières jouent une pièce de théâtre qui narre la fermeture de leur usine
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4 juin 2022 à 14:50
Reportage » A dix minutes d’entrer sur scène, Catherine, Dominique, Patricia, Brigitte et Thérèse terminent de se maquiller dans leur loge. Il n’y a que deux miroirs pour cinq, alors chacune attend son tour, en répétant à voix haute certains dialogues de la pièce 501 Blues ou en tentant d’oublier son stress, assise dans le canapé.
«Il est toujours présent avant de jouer, mais il se dissipe vite. Ce qui m’effraie le plus, c’est le trou de mémoire», sourit l’une d’elles. «La salle est pleine ce soir?» demande une autre. «Non, mais il y a quand même 150 personnes. C’est pas mal», lui répond-on. Dehors, la file d’attente s’allonge devant l’Esplanade, la salle de spectacle d’Hénin-Beaumont (Hauts-de-France). «On vient de me dire qu’il y a aussi une quarantaine de cheminots. On se rend compte que les pièces de théâtre à tendance sociale trouvent leur public», confie le metteur en scène, Bruno Lajara. Dans l’escalier en colimaçon qui mène à la scène, il encourage ses troupes. Le rideau est baissé, il va bientôt se lever. «Allez en place. Bon spectacle.»
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