Logo

Société

Bulle. «Chacun met ce qu’il veut» dans le festival Altitudes

Altitudes décline dès vendrdi le thème de l’invisible. Interview de son directeur artistique Battiste Cesa


31 mai 2023 à 15:06

Bulle » Le nom de ce festival ne vient certainement pas du dénivelé abrupt nécessaire à l’atteindre mais de la hauteur de vue de sa programmation. Cette dernière surplombe les limites des disciplines et embrasse une variété d’horizons créatifs.

Altitudes fait penser le visiteur plus haut que sa topographie mentale habituelle et ça lui aère les neurones avantageusement. La manifestation bisannuelle qui démarre le 2 juin à la Part-Dieu, près de Bulle, explore jusqu’au 25 juin le monde de l’invisible au travers d’expositions, de concerts, de spectacles… Interview de son directeur artistique, Battiste Cesa.

Pourquoi avez-vous placé le festival cette année sous le thème de l’invisible?

Battiste Cesa: Nous choisissons nos thématiques deux ou trois ans avant chaque édition du festival. Nous avons vu que nous avions besoin de ce temps long pour préparer les événements, les expos, et pour lancer les artistes sur un thème précis car la plupart des rendez-vous du festival sont des créations. La dernière édition était dédiée à la folie. Celle consacrée au crépuscule devait avoir lieu en 2020 mais le Covid nous a obligés à l’annuler, également en 2021. Nous réfléchissions alors au thème de l’édition 2023, ce virus circulait et nous pensions qu’il était intéressant que les artistes s’approprient la thématique de l’invisible en la voyant de manière plus large.

Nous avions déjà eu des discussions avec Guy Oberson sur son œuvre After Silent Spring basée sur le livre de Rachel Carson. Elle y parle de l’invisible en évoquant les effets des pesticides sur l’agriculture faisant disparaître les oiseaux (et donc leurs chants, rendant le printemps silencieux comme l’indique le titre, ndlr). C’est d’une brûlante actualité puisqu’un rapport sorti récemment met en cause les pesticides et les engrais comme raison majeure du déclin des populations d’oiseaux. En parlant avec les artistes, nous avons vu que beaucoup de thématiques étaient connexes. Nous leur laissons toutefois la liberté de trouver un angle et nous sommes souvent surpris de leurs propositions. Le premier point d’ancrage de l’invisible était ce virus mais d’autres thématiques s’y sont greffées, notamment le projet de Pauline Varga, qui est plus social, qui est consacré à la réalité parfois difficile de jeunes en recherche de place d’apprentissage et qui font face au choix d’un métier.

L’invisible est-il toujours connoté négativement?

Non, il peut aussi s’agir de suites de Bach présentées au violoncelle par Zoltan Despond, montrant la transcendance.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique

Société

Edition 5.0. Innovation éditoriale: les systèmes transforment le paysage de l’information moderne

Dans l’univers dynamique de l’édition, les systèmes éditoriaux se distinguent en facilitant la collaboration, en optimisant la production grâce à l’automatisation, et en assurant une diffusion personnalisée et sécurisée. Ces outils, en constante évolution, s’imposent comme des partenaires essentiels pour répondre aux défis toujours plus diversifiés du secteur de l’information contemporain.