Fribourg » Il y a chez elle comme un doux mystère. Dans le regard, les mimiques, la posture. Une sorte de délice dont on ne pourra déterminer les diverses saveurs, comme ça, à la première rencontre.
Pudique mais pas timide, Catherine Baldeweck n’est pas du genre à se livrer sur un plateau. Pour la cuisiner, il faudra repasser. Ou se contenter de la sienne que cette Alsacienne a installée dans un food truck. Une petite roulotte itinérante baptisée Ciboulette. Comme un brin de fraîcheur que cette ancienne hôtesse de l’air, qui a exercé mille jobs, fait souffler dans plusieurs quartiers de la ville depuis bientôt deux ans…
Famille
Née le 3 octobre 1978. Est née à Strasbourg et a grandi en Alsace, en France. Son père, Jacques, était receveur des postes, et sa mère, Rosine, maman au foyer. Un frère et une sœur. Un fils de 12 ans, Esteban. Habite à Fribourg.
Formation
Diplôme d’enseignement universitaire général en philosophie. A été hôtesse de l’air et hôtesse de croisière. A travaillé dans la restauration, aussi. Arrivée en Suisse en 2006. A été employée dans une fromagerie en Gruyère et dans une boutique de tabac à Fribourg. Dans un golf et pour le compte d’une multinationale. Cours de cafetier-restaurateur. A ouvert son food truck Ciboulette en septembre 2020.
Hobbies
«La cuisine, sinon j’aime bien jouer de la guitare et chantonner dans mon salon.» Lecture.
Catherine, comment est né votre food truck Ciboulette?
Je ne pensais pas un jour préparer et vendre des repas pour les autres même si j’ai toujours aimé cuisiner. C’est se mettre à nu, il faut mettre sa pudeur de côté. Mon idée était de proposer de la cuisine toute simple et saine, des plats qu’on peut concocter chez soi mais qu’on n’a pas nécessairement le temps de faire. J’ai choisi des mets végétariens car je veux mettre l’accent sur les légumes. Cela correspond à mes valeurs. Faire plaisir et du bien, aussi.
Comment cela fonctionne-t-il?
Je cuisine et propose mes plats dans ma remorque que j’installe à divers endroits en ville de Fribourg en fonction des jours de la semaine. La logistique est assez compliquée car tout est mobile. Il est arrivé, par exemple que tout se renverse lors du déplacement de la remorque…
Vous paraissez très zen, vous avez dû gérer ces désagréments, non?
Je me suis étonnée de l’avoir été autant. Car, au début, j’ai connu des courts-circuits et même des débuts d’incendie! Sinon, les conduites d’eau ont gelé deux fois, aussi… (elle sourit).