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Brasseur aux multiples saveurs

Economiste puis papa au foyer, Alain Macheret produit aujourd’hui ses propres bières, les Kybourg.

Alain Macheret, brasseur Photo Lib/Alain Wicht, Saint Antoine, le 25.08.2022Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

Mélanie Gobet

Mélanie Gobet

27 août 2022 à 16:52

Fribourg» Un invité qui nous invite chez lui. En voilà une brillante idée! Visiter la belle maison d’Alain Macheret, qu’il occupe avec sa compagne Sandra et leurs deux fils, remplacerait presque une interview tant elle parle de lui. Une demeure débordant de petits et grands trésors, d’aménagements ingénieux mais néanmoins parfaitement réfléchis, parfois insolites aussi ou d’objets chinés au gré d’une vie bien remplie. Celle d’un économiste qui a longtemps travaillé à cent à l’heure pour un opérateur de téléphonie mobile avant de ranger son costume pour enfiler le tablier de papa au foyer et la casquette de chef de chantier dans le cadre de la rénovation de leur maison. Et puis, il y a les bières auxquelles il a donné le nom du chemin menant à sa maison, Kybourg. Les Bières Kybourg, donc… Elles occupent depuis plusieurs années ses pensées et se sont d’abord matérialisées dans son sous-sol et, voilà plus d’un an, dans une distillerie à St-Antoine, en Singine. Un bricoleur aux multiples saveurs…

Alain, pour quelles raisons avez-vous tout quitté, professionnellement, par amour pour la bière?
Alain Macheret: J’ai travaillé pour un opérateur de téléphonie mobile, au tout début, dans la phase start-up. C’était vraiment une période incroyable! L’ambiance me convenait bien. Il n’y avait pas vraiment de hiérarchie et les budgets étaient énormes. Je me suis retrouvé à 35 ans occupant un poste de direction d’un département financier. Je ne faisais plus que ça. C’était à l’opposé de ce que j’avais vécu durant plusieurs années: prendre le temps et être avec les gens. Et je ne voulais pas passer à côté de l’enfance de mes deux garçons. J’ai donc posé mon stylo, quitté l’entreprise et nous avons cherché une maison avec ma compagne et nos deux enfants.


Et vous êtes devenu papa au foyer. Que gardez-vous de cette expérience?
Je me suis occupé des enfants et, en parallèle, je me suis chargé des rénovations de la maison. J’ai une sorte de petite allergie à la routine. J’ai dégusté chaque moment passé avec mes enfants. Ils ont commencé l’école et, au fur et à mesure, il fallait une autre activité. J’ai commencé à faire de la bière.

«J’ai une sorte de petite allergie à la routine.»
Valentin Macheret

Pourquoi la bière en particulier? Y avait-il la volonté de surfer sur la tendance des brasseries artisanales?
Ce n’était pas un objectif en soi. Je souhaitais simplement faire quelque chose. La bière, j’y suis arrivé complètement par hasard même si j’ai toujours aimé cette boisson. Une copine possédait des objets ayant appartenu à son grand-père et qui servaient à distiller. Elle me les a prêtés. J’ai alors essayé de reconstruire un alambic. Dans le cadre de mes recherches, je suis tombé sur un livre expliquant comment faire sa bière soi-même. Ça m’a fait tilt! Ça m’a rappelé mon séjour à Londres où un ami faisait de la bière grâce à un kit. J’ai acheté le livre par curiosité et j’ai essayé. Cela sans tenir compte d’une tendance. C’était une opportunité et c’était il y a dix ans.

Cela vous permet notamment d’activer votre passion pour la bricole…
Il y a beaucoup de bricolage, d’éléments à assembler, à moins d’acheter une brasserie clé en mains et qui coûte très cher. J’ai, peu à peu, acheté du matériel de plus en plus imposant et perfectionné.

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