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Dangers naturels. SLF: un laser pour mieux évaluer le risque d'avalanche

L'Institut pour l'étude de la neige et des avalanches (SLF) développe un système laser pour mieux évaluer les risques d'avalanches sur les voies de communication. Cela pourrait permettre de réduire la durée des fermetures de routes et de voies ferrées.

La technique développée par le SLF pourrait permettre de mieux prévoir le danger d'avalanche, et par conséquent de réduire la durée des fermetures de routes et autres voies de communication (archives).KEYSTONE/URS FLUEELER

ATS

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30 juillet 2024 à 12:11

Temps de lecture : 2 min

Les résultats sont prometteurs après le premier hiver de test, a indiqué mardi le SLF dans un communiqué. Deux scanners laser placés hors des pistes du domaine skiable du Jakobshorn à Davos (GR) ont permis d'observer une zone avalancheuse connue, un versant nord.

Grâce aux données directement issues des zones de départ potentiel des avalanches, les scanners laser fournissent de meilleures bases pour évaluer si les routes ou les voies ferrées doivent être fermées en raison du danger, selon le SLF.

Jusqu'à présent, de telles décisions se basaient sur les données météorologiques et nivologiques, le bulletin d'avalanches, les observations locales et l'expérience personnelle des personnes concernées.

Surveillance toutes les heures

Les scanners laser mesurent désormais aussi la répartition des hauteurs de neige dans la zone d'avalanche. Les appareils prennent des mesures toutes les heures et avec une précision de l'ordre du décimètre. Avec environ 30'000 francs suisses pour deux stations de mesure, transport par hélicoptère et éolienne compris, les coûts sont en outre relativement bas.

Les appareils utilisés sont des LiDAR, également utilisés dans l'industrie automobile pour les systèmes d'assistance à la conduite. Ils mesurent la distance par rapport aux objets et l'intensité du faisceau lumineux renvoyé par ces derniers à l'aide d'impulsions laser.

"On voit déjà le potentiel élevé du système", déclare la géomaticienne du SLF Pia Ruttner-Jansen, citée dans le communiqué. L'hiver prochain, elle veut élargir ses résultats et prévoit d'installer des stations de mesure supplémentaires à un deuxième endroit. Cette fois, il s'agira si possible d'un versant sud.