Economie. Vingt collaborateurs licenciés chez Liebherr à Bulle

La conjoncture économique internationale affecte l’entreprise Liebherr Machines Bulle SA. Actif notamment dans la motorisation, ce fleuron industriel gruérien a licencié vingt collaborateurs la semaine dernière. «Nous en avons été avertis, conformément à la loi sur l’emploi qui oblige d’annoncer les licenciements dès six personnes», confirme Charles de Reyff, chef du Service de l’emploi (SPE). «L’information a été notifiée jeudi passé aux personnes concernées.»

«Cette décision n’a pas été facile à prendre», confirme à son tour l’entreprise. Selon elle, cette décision résulte d’une «analyse approfondie des besoins opérationnels», pour ensuite procéder à un «ajustement ciblé du personnel de 20 postes». Liebherr estime toutefois que l’adaptation des effectifs existants lui permet de réagir à l’évolution des conditions économiques. La direction précise que les personnes concernées par les licenciements recevront une indemnité sous forme de compensation.

Ralentissement

C’est une «combinaison de différentes raisons», qui a conduit à ces mesures. La société invoque «une croissance économique plus faible, notamment en Europe, un ralentissement de la conjoncture dans certains domaines du secteur de la construction, dont par exemple la construction de maisons individuelles et collectives». Autre facteur avancé: la force du franc suisse qui a freiné la demande de produits de Liebherr Machines Bulle SA.

Cette situation touche «particulièrement» les secteurs de l’hydraulique et des moteurs à combustion. C’est d’ailleurs principalement dans le domaine de la production des départements de l’hydraulique et des moteurs à combustion que proviennent les collaborateurs licenciés.

Or, les composants hydrauliques et les moteurs à combustion de Liebherr Machines Bulle SA sont utilisés dans les engins de construction des sociétés sœurs du groupe Liebherr et également vendus à des clients et partenaires externes. Si Liebherr ne divulgue pas de chiffres, elle reconnaît «une baisse de la demande de composants d’entraînements».

Contexte morose

Ces annonces par Liebherr s’inscrivent en effet dans un contexte économique morose. «Globalement, c’est clair que la conjoncture internationale n’est pas bonne», abonde Philippe Gumy, directeur adjoint de la Chambre de commerce et d’industrie du canton de Fribourg (CCIF).