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Vaud

Vaud baisse l’impôt de 3,5% pour 2024

Au grand dam de la gauche, les députés ont accepté mardi une baisse de 3,5% de l’impôt sur le revenu pour 2024.

La présidente du Conseil d’Etat vaudois, Christelle Luisier, a regretté la tournure qu'a prise le débat.  © Keystone-archives

3 octobre 2023 à 23:00

Temps de lecture : 1 min

Fiscalité » «Quand on parle du porte-monnaie, c’est émotionnel.» La déclaration d’un député s’est vérifiée mardi. Le Grand Conseil y a consacré la presque totalité de la séance. Elle a vu des élus, en général calmes et factuels, entrer dans une colère noire. A l’heure du vote, c’est avec une majorité somme toute confortable (78 oui, 51 non, 3 abstentions) que le parlement a accepté en premier débat une baisse fiscale sur le revenu de 3,5% (105 millions de francs) pour 2024 assortie d’une feuille de route précisant d’autres réductions à venir de la fiscalité vaudoise.

105

En millions de francs, le montant de la baisse fiscale votée au Grand Conseil vaudois

Si le score est sans appel, la discussion n’en a pas moins été vive, voire très tendue, avec un clivage gauche-droite extrêmement marqué. Ne dissimulant pas sa colère, le socialiste Arnaud Bouverat a bataillé: «On noie sous l’eau les plantes qui sont déjà les mieux arrosées», a-t-il lancé en accusant la droite de favoriser avec son système les hauts revenus, et d’oublier ceux qui sont «pris à la gorge» par les innombrables augmentations comme les primes-maladie ou les loyers. Il a jugé que le PLR Philippe Miauton faisait «des cadeaux fiscaux à sa clientèle privilégiée», alors que le gouvernement de droite ne disait rien ou presque des effets sur la population.

«Nous, on a des téléphones de travailleurs, ils ne savent pas comment ils survivront l’année prochaine. Vos mesures, ça ne changera rien à leur désarroi. Est-ce que l’on va dévier notre centrale téléphonique sur vos téléphones privés pour que vous compreniez ce qu’est leur désarroi?» a ajouté celui qui est aussi secrétaire d’Unia Vaud, se disant excédé par la «sérénité» de Philippe Miauton (aussi directeur de la Chambre du commerce et de l’industrie) qualifiée de «sérénité de la bourgeoisie au pouvoir». Le ton était donné, à tel point que la présidente du Conseil d’Etat Christelle Luisier a dit le «regretter».

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