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Vaud

Régulation du loup. «Les éleveurs se sentent abandonnés face»

Salve de questions sur la régulation du loup de la part de députés vaudois inquiets et fâchés.

La régulation du loup a suscité de nouveau de vifs échanges au Grand Conseil vaudois. © Keystone/photo prétexte

14 novembre 2023 à 22:10

Temps de lecture : 1 min

Grand prédateur » Sujet «émotionnel» selon le conseiller d’Etat vaudois Vassilis Venizelos, le loup et sa régulation ont suscité pas moins de six questions orales au Grand Conseil mardi. Et c’est vrai que les députés qui ont pris la parole ont manifesté pour certains de l’incompréhension, voire de la colère, contre la position gouvernementale. Les éleveurs se sentent «abandonnés», la situation «n’est plus du tout sous contrôle», a-t-on entendu.

Lors de son intervention, Anne-Lise Rime (plr) a exprimé la gravité de la situation à ses yeux, après avoir fait état de deux nouvelles attaques du loup depuis le 2 novembre. «Le loup est de retour en plaine. Les troupeaux sont affolés même la nuit, ils s’échappent de leurs clôtures. Le monde agricole se sent complètement démuni», a-t-elle expliqué. «Nos animaux, nos familles en font les frais et se sentent les cobayes d’une expérience scientifique. J’appelle le Conseil d’Etat à prendre des mesures fortes et très rapidement», a lancé la députée, remontée, qui faisait allusion à l’expérience qui devait permettre d’attraper des loups pour leur poser des balises. Vassilis Venizelos a dû reconnaître qu’aucun loup n’avait pu être capturé.

«Gestion défaillante»

L’échange entre l’élue et le ministre écologiste illustre le fossé qui sépare les gens de terrain et ceux qui ont l’épineuse tâche de trouver une solution politique, en sachant que les défenseurs du loup sont, eux aussi, très résolus. Quelques minutes auparavant, l’UDC Sylvain Freymond, parlant de «gestion défaillante du loup», faisait état d’une soirée pendant laquelle, à 300 mètres de Montricher, tous les agriculteurs étaient sur le qui-vive après avoir vu trois loups pourchasser leurs bêtes. «Je ne connais pas d’éleveurs qui soient contents d’élever des bêtes et de recevoir de l’argent pour donner à manger au loup. On voit que c’est plus du tout sous contrôle», a-t-il lâché.

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