Logo

Vaud

Le PLR Vaud renouvelle ses têtes

Après Philippe Leuba, Pascal Broulis annonce qu’il ne se représentera pas lors des élections de mars


19 août 2021 à 23:21

Temps de lecture : 1 min

Dire que l’information était attendue, c’est peu dire. Le conseiller d’Etat PLR Pascal Broulis a rendu publique ce jeudi sa décision de ne pas briguer un cinquième mandat lors des élections cantonales de 2022. Comme son collègue de parti Philippe Leuba quelques jours plus tôt, il a soigneusement évité de le révéler via le grand journal de la place, 24 heures (TX Group, qui édite aussi le Tages-Anzeiger), auquel visiblement on ne pardonne pas des enquêtes ou des prises de position.

Dans La Région, journal du Nord vaudois (il est de Sainte-Croix), Pascal Broulis explique qu’il a pris cette décision «depuis très longtemps» et que c’est le fruit «d’une réflexion calme et posée». S’il n’en a pas fait part plus tôt – l’ultime délai étant fixé à aujourd’hui vendredi –, c’est parce qu’«on avait une pandémie à gérer, nom de Zeus!».

Entré au gouvernement en 2002, Pascal Broulis reconnaît néanmoins qu’il est «temps de passer la main». A 56 ans, il dit avoir «toujours le feu sacré» pour mener ses tâches jusqu’à la fin de son mandat en juin 2022. Interrogé, il se dit «très à l’aise, joyeux», avec des centaines de messages de sympathie reçus depuis l’annonce.

Dans la lettre au PLR, le grand argentier remercie les Vaudoises et les Vaudois de la confiance témoignée durant près de vingt ans au travers de quatre élections successives. «J’espère que mon travail a porté ses fruits», écrit-il. Le PLR salue «l’homme d’Etat et son action qui aura fortement marqué la politique vaudoise durant toute une génération». Le parti met en exergue «le soin voué sans relâche au redressement des finances vaudoises», avec une dette passée de 9 à 1 milliard de francs. Le PLR rappelle «le score historique de plus de 100’000 voix» obtenu aux élections de 2017. Il en fait «la figure de proue» de la Réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), réalisée en grande partie avec son collègue socialiste de l’époque Pierre-Yves Maillard. Le PLR rappelle également à quel point les constructions et rénovations de bâtiments ont été chères à Pascal Broulis.

«Radinerie» reprochée

Avec deux décennies aux commandes des finances, le bilan ne peut pas être que positif. La remarque voulant que Pascal Broulis ait fait un mandat de trop a été beaucoup entendue. Aujourd’hui, la concurrence fiscale impliquée par la RIE III est remise en cause. Les tensions très vives entre le canton et les communes sur la répartition des charges financières ont montré certains élus en colère contre Broulis et sa «radinerie». Son sujet fétiche, les impôts «heureux», a fini par le mettre en porte-à-faux avec la droite.

La fiscalité lui aura aussi joué le pire tour sans doute lorsque le Tages-Anzeiger s’est interrogé sur la situation personnelle du magistrat vivant à Lausanne, mais majoritairement taxé à Sainte-Croix. Qu’il ait été blanchi, que des déductions fiscales aient été autorisées, l’image en a pris un coup. Les voyages avec le milliardaire au forfait Frederik Paulsen ont ensuite encore rajouté une incompréhension certaine.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique