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Vaud

La paix signée avec le pasteur Fatzer

Licencié en 2016, gréviste de la faim, Daniel Fatzer se réconcilie avec l’Eglise protestante vaudoise

Perry Fleury, conseiller synodal de l’Eglise réformée vaudoise (à g.) et Daniel Fatzer, pasteur licencié en 2016 par l’ancienne équipe dirigeante.

30 juin 2020 à 19:43

Temps de lecture : 1 min

Lausanne » C’est la fin d’un conflit qui agitait depuis quatre ans l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV). Le pasteur Daniel Fatzer et l’institution ont décidé d’enterrer la hache de guerre. «Nous sommes heureux d’avoir pu trouver un chemin de réconciliation», déclare Perry Fleury, membre du Conseil synodal (l’autorité exécutive de l’institution) en compagnie du pasteur Fatzer, dans l’église Saint-Laurent de Lausanne.

C’est dans ce même lieu de culte que Daniel Fatzer avait fait une grève de la faim de vingt-trois jours, en été 2016, déclenchant un scandale public. Le «pasteur trublion» venait d’être viré par son employeur avec effet immédiat, à quelques mois de la retraite. Motif: il avait exprimé sur les ondes de la RTS sa solidarité avec un autre pasteur licencié par le Conseil synodal de l’époque. Après quatre ans de conflit, l’accord trouvé marque la fin du procès intenté par Daniel Fatzer contre son ancien employeur au Tribunal de prud’hommes.

«L’alerte que j’ai lancée ici même il y a tout juste quatre ans a finalement été entendue, se réjouit Daniel Fatzer. L’EERV a reconnu qu’elle est en crise. Le Conseil synodal a renoncé à se représenter à sa propre succession l’an dernier et une nouvelle équipe dirigeante est en train d’instiller un nouvel esprit.» L’accord prévoit que l’Eglise s’acquitte de la somme que réclamait Daniel Fatzer en justice: l’argent (dont le montant exact n’est pas dévoilé mais qui devrait se monter à plusieurs dizaines de milliers de francs) ne sera pas versé à Daniel Fatzer mais servira «en particulier à soutenir différents projets pionniers de l’EERV».

Demande de pardon

Dans une déclaration commune de rapprochement, Daniel Fatzer, qui se présente comme «un être passionné», reconnaît ses torts. «Je peux comprendre que la défense de certains collègues, la défense de certains projets, mon enthousiasme pour certaines causes aient pu blesser aussi bien la majorité que les structures du pouvoir. Je les prie donc d’excuser et de pardonner le côté négatif de mes passions en leur demandant, humblement, de ne pas oublier leur aspect positif.»

 

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