Des milliers de manifestants contre «l’occupation de la Palestine» sur fond de divergences à gauche
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20 octobre 2023 à 14:30
Proche-Orient » C’est une foule survoltée en faveur de la Palestine qui remplissait vers 18h jeudi la place de la Riponne. Quelque «4500 à 5000 personnes au plus fort de la manifestation», selon la police, ont afflué au centre-ville de Lausanne avant de défiler à l’appel d’une douzaine d’organisations de gauche et de solidarité internationale, afin de dénoncer le traitement des Palestiniens par un Etat d’Israël jugé «assassin».
«Il était nécessaire de se rassembler pour dénoncer ce que subit le peuple palestinien et remettre cela dans le contexte de la politique coloniale d’Israël», nous disait quelques heures plus tôt Kostia Jaboyedoff, porte-parole des Jeunes du Parti ouvrier et populaire (POP), coorganisateurs. Pour les manifestants, il s’agissait de dénoncer la réduction du conflit israélo-palestinien aux massacres du Hamas contre 1400 Israéliens, en majorité des civils, perpétrés le 7 octobre, et de réaffirmer leur opposition à l’occupation de la Palestine par l’Etat hébreu.
«Bien sûr que nous regrettons la mort de civils, mais ça ne doit pas être un motif pour faire silence sur ce qu’il se passe à Gaza: 70% des plus de 3500 morts sont des femmes, des vieillards et des enfants!» s’est exclamé au micro le popiste de Crissier Djaouad Souyad. Sous la bruine automnale, «Israël assassin, Israël terroriste!» ont été maintes fois scandés en écho aux orateurs qui se sont succédé au sommet des escaliers de Rumine. Parmi la foule aux nombreux keffiehs, féminisée et à la moyenne d’âge relativement basse, plusieurs jeunes adultes n’ont pas manqué de fustiger «un traitement médiatique pro-israélien» à notre passage bloc-notes en main.
«Pourquoi n’y a-t-il pas de sanctions comme pour la Russie contre cet Etat qui menace d’envahir Gaza? L’Occident est complice!» s’interrogent certains. «Sans partager les méthodes d’action du Hamas, nous soutenons le droit à la résistance armée du peuple palestinien. En face, c’est un nettoyage ethnique qui est commis et c’est le vrai problème», a soutenu le politologue et membre de Solidarités Joseph Daher, spécialiste du Moyen-Orient.
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