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Vaud

A Lausanne, Pyxis devra faire ses preuves comme pépinière de créations

Après le départ du Mudac à la gare, l’exploration numérique jouxte désormais la cathédrale.

Une vue du logo Pyxis lors de l'ouverture de Pyxis, la Maison de la culture et de l'exploration numerique le mercredi 1 novembre 2023 a Lausanne. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)JEAN-CHRISTOPHE BOTT/© KEYSTONE / JEAN-CHRISTOPHE BOTT

2 novembre 2023 à 19:55

Temps de lecture : 1 min

Culture » L’emplacement est royal. Jugez plutôt: à côté du portail peint de la cathédrale de Lausanne au nord, avec vue plongeante sur le magnifique Gymnase de la Cité au sud, sans parler de l’horizon lacustre et montagneux en pleine splendeur mercredi matin. Autrement dit, la vénérable Maison Gaudard qui remonte au Moyen Age bénéficie d’atouts indéniables, même si elle est à l’évidence «compliquée» à gérer. Après différentes affectations, dont le siège de la préfecture, elle a accueilli le Musée de design et d’arts appliqués (Mudac) qui s’est déplacé ensuite à Plateforme 10, le «quartier des arts» à côté de la gare de Lausanne et de ses chantiers.

Quant à la Maison Gaudard, la ville de Lausanne, qui en est propriétaire, lui a trouvé une nouvelle vocation au titre ronflant, «Pyxis, Maison de la culture et de l’exploration numérique». Pyxis pour la constellation de la Boussole qui relie des entités brillantes, mais aussi pour les pixels: «Ça vaut ce que ça vaut», a brièvement commenté Michael Kinzer, chef du service de la culture de Lausanne. Le nouveau lieu ouvre donc ses portes après des travaux d’environ neuf mois pour près de 890 000 francs et un surcoût pas encore défini, selon le syndic de Lausanne. Pour Grégoire Junod, ce projet est «très novateur». Il souligne que la ville a «passablement réfléchi» à l’affectation de cette maison patrimoniale, dont notamment des logements, pour aboutir à la conclusion qu’il fallait garder «un lieu culturel aussi ouvert que possible».

Gros budget

A ses yeux, le projet devait répondre «à différents besoins qui se concrétisent dans le nom de cette maison, de la culture et de l’exploration numérique, ce qui est assez unique au niveau lausannois, mais aussi plus largement, puisqu’il combinera différentes missions». Pour Grégoire Junod, cette maison va devenir «une pépinière de créations, à la fois en réunissant des festivals, en répondant donc aux besoins des milieux culturels, mais en devenant également un lieu de travail et d’activités ouvert au public».

900 000

En francs, le montant de la subvention annuelle consentie par la ville de Lausanne

Outre le Bureau culturel Vaud, six festivals vont installer dans cette maison leurs bureaux permanents: le Festival de la Cité, Label Suisse, les Garden Parties, le LUFF, la Fête du Slip et la Fête de la musique, ainsi que BD Fil en tant que membre associé. Dans quel but? «Echanger, mutualiser les ressources, faire dialoguer, dégager des synergies», selon les mots du syndic de Lausanne qui accordera près de 900 000 francs de subventions annuelles. A la question de savoir en quoi le public sera intéressé par ces bureaux de festivals et pourquoi les placer dans un lieu pareil, on a pu sentir un certain malaise chez les intervenants qui ont préféré insister plutôt sur le côté «exploration numérique».

Vastes ambitions

Nathalie Pichard, présidente de l’Association Pyxis Exploration numérique, a précisé les principaux enjeux: «Mettre en avant l’innovation de la culture numérique, démystifier des concepts qui sont la plupart du temps très abstraits et très complexes à l’aide d’une programmation d’événements». Le tout destiné à un public de tous âges et horizons, a insisté la responsable. La directrice Caroline Hirt a détaillé les trois piliers de son travail: le phygital (physique et digital), l’apprendre par le faire en mettant les outils numériques au service de l’humain et pas le contraire. Le troisième axe reposera quant à lui sur le travail participatif, avec la volonté de collaborer, de grandir ensemble. Au niveau thématique, Pyxis a défini six territoires à explorer: l’intelligence artificielle, la robotique, l’impression 3D, l’art génératif, le dialogue avec les machines et un tournoi e-sport avec juniors et seniors.

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