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Régions

Une vingtaine de stations de vélos en libre-service ont discrètement fermé en Gruyère

Mises sur pied par Fribike Sharing SA, une joint-venture réunissant les TPF et Groupe E, elles avaient été ouvertes il y a deux ans

Les stations gruériennes avaient été inaugurées en présence du directeur des TPF, Serge Collaud (en haut à droite).

10 juillet 2023 à 23:45

Mobilité » C’était il y a deux ans. Sous un soleil de juillet, Fribike Sharing SA, joint-venture réunissant les Transports publics fribourgeois (TPF) et Groupe E, avait convié la presse à la gare de Pringy, pour marquer le lancement de dix stations gruériennes de location de vélos en libre-service: de la gare de Bulle à celle de Pringy, en passant par les sites touristiques (Maison Cailler, Goya Onda, Moléson, La Berra) et diverses localités. Quatorze autres stations devaient compléter le dispositif le 20  juillet suivant. Or, à une exception près, ces stations ont purement et simplement disparu.

Pourquoi ces fermetures? «Nous avons malheureusement dû retirer les stations gruériennes avant l’hiver 2022. Il faut savoir que les vélos Pick-e-Bike sont déployés aux endroits déterminés par les communes partenaires qui participent au financement des stations. Sans les financements nécessaires, il ne nous est pas possible d’exploiter les stations», explique Vincent Gremaud, responsable Développement d’entreprise et membre de la direction des TPF.

«Je pense que ce n’était pas rentable»
Dominique Macheret

Le retrait des e-bike a en tout cas surpris certaines communes contactées par La Liberté. «La première année, ils nous ont mis ces vélos gratuitement. Après, ils étaient censés revenir vers nous pour en discuter, en fonction du nombre d’utilisateurs. Mais ils ne nous ont pas approchés», remarque Gabriel Kolly, syndic de Corbières, qui disposait de stations au centre du village, ainsi qu’à Villarvolard. Même son de cloche à Botterens. «Nous savions qu’en cas de prolongation, les communes auraient eu à payer. C’était à discuter, mais ils ne sont jamais revenus avec une proposition», observe le syndic Dominique Macheret. «Je pense que ce n’était pas rentable», ajoute-t-il.

Communes pas informées

«J’ai sondé plusieurs communes gruériennes, mais elles ne voyaient actuellement pas l’intérêt de l’offre», se défend le responsable de Fribike Sharing, citant les noms d’autres communes. Il développe: «Quand j’ai repris la gestion de Fribike Sharing l’automne dernier, la société était en difficulté. Il a fallu adapter la stratégie.» Son constat face au manque d’engouement pour la location sur les sites en bord de lac ou de destinations de visites: «L’axe touristique est intéressant, mais il ne permettra pas à l’entreprise de survivre.»

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