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Un licenciement sur fond de malaise au CO de La Tour-de-Trême

Le directeur du CO de La Tour-de-Trême a été licencié pour avoir informé les collaborateurs de son école de sa situation.


Maud Tornare

Maud Tornare

26 janvier 2024 à 23:20

Temps de lecture : 1 min

Le couperet est tombé dans l’affaire Frédéric Ducrest. A la tête du Cycle d’orientation de La Tour-de-Trême depuis 20 ans, le directeur a été licencié avec effet immédiat par la Direction de la formation et des affaires culturelles (DFAC). Depuis plusieurs mois, Frédéric Ducrest était dans le collimateur du Service de l’enseignement obligatoire de langue française (SEnOF). Une procédure avait été lancée fin novembre à l’encontre du directeur qui a reçu un large soutien des enseignants et du personnel administratif de son école. Les raisons de son licenciement? «La DFAC ne fera aucun commentaire à ce propos pour des raisons de protection de la personnalité que doit tout employeur à ses employés», indique Marianne Meyer Genilloud, secrétaire générale de la DFAC.

Contacté par La Liberté, Frédéric Ducrest accuse le coup. «Je suis meurtri. Il y a un mélange de sentiments d’injustice, de tristesse et d’incompréhension.» Selon le directeur, une seule «faute» lui est imputée dans la lettre de licenciement de 14 pages. «On me reproche d’avoir informé mes collaborateurs de la demande de réexamen d’un avertissement que j’ai reçu et que j’ai contesté intégralement. Pour moi, c’était important d’être transparent pour ne pas laisser de place à tout début de doute sur les motifs de cet avertissement. Je reste convaincu d’avoir bien fait.» En arrêt maladie depuis quatre mois, le directeur déchu va contester son licenciement.

«Un éclairage différent»

Selon le directeur, la lettre de licenciement ne fait pas mention des griefs que le SEnOF lui reprochait lors de sa demande rejetée de réexamen de l’avertissement. Ses prises de position sur l’enseignement étaient notamment épinglées par ses supérieurs. «Entre les lignes, je lis qu’on me reproche de n’avoir pas une vision pédagogique compatible avec celle de la DFAC. Je le conteste catégoriquement. J’ai toujours voulu apporter une complémentarité, un éclairage différent mais je ne suis pas dans l’opposition», souligne Frédéric Ducrest qui réfute tout manque de loyauté envers son employeur. «La loyauté, c’est dire la vérité. Je me suis souvent fait le porte-parole de questionnements soulevés par les enseignants parce que j’ai pensé que c’était important que l’on puisse au moins essayer d’y réfléchir mais je ne prétends pas avoir de baguette magique pour résoudre tous les problèmes.»

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