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Régions

Prestations complémentaires. Un débat-fleuve du Grand Conseil pour un thème-fleuve

A moins d’un revirement en deuxième lecture, les familles modestes disposeront bientôt de prestations complémentaires. L’Etat devra s’acquitter de la totalité de la facture.

Installée sous l’horloge du Grand Conseil, la gauche n’a pas manqué de rappeler les vingt années nécessaires à la concrétisation des prestations complémentaires pour les familles modestes. © Jean-Baptiste Morel

7 février 2024 à 19:55

Temps de lecture : 1 min

Cela fait presque vingt ans que les prestations complémentaires (PC) pour les familles modestes, pourtant prévues par la Constitution, se font attendre. Cela valait bien un débat-fleuve au Grand Conseil mercredi. Après avoir rejeté une demande de renvoi (voir encadré), les députés ont pris une avance déterminante en achevant la première lecture. Un changement important a été décidé: le canton devra s’acquitter de la totalité de la facture.

1200

Le nombre de familles qui pourraient bénéficier des prestations complémentaires

«Cette loi a eu une peine maximale à éclore», a commenté le rapporteur de la commission, Benoît Rey (cg-pcs, Fribourg), dont le parti s’est inlassablement battu pour ce thème. Ce projet a pour objectif de soutenir de manière ciblée les familles de conditions modestes. Tout un arsenal est prévu pour favoriser leur réinsertion avec l’aide des guichets familles. «Les enfants ne doivent pas devenir un risque de pauvreté», a relevé la centriste Anne Meyer Loetscher (Estavayer). Selon les calculs du canton, près de 1200 familles pourraient bénéficier de ces PC. Le coût brut est estimé à plus de 14 millions de francs, mais il faut soustraire certaines dépenses qui sont déjà allouées, comme l’aide sociale que touchent près de 800 familles. Les coûts nets se réduisent à 4,5 millions de francs.

Question sensible

La répartition de la facture entre le canton et les communes a fait débat. La question est sensible, à tel point que le Conseil d’Etat a menacé de retirer le projet pendant la phase de commission, après une proposition de prise en charge à 100% par l’Etat. «Cette menace a été vécue comme un manque d’égards face au parlement», a rapporté Benoît Rey. Savio Michellod (plr, Granges) a récidivé avec un amendement. C’est à une très courte majorité (52 oui, 50 non) que la totalité des coûts a été confiée au canton.

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